La voiture ancienne est un marché qui progresse en Europe. Malgré l’intégration du marché automobile et la facilité de commerce des voitures neuves et d’occasion entre les pays membres, les voitures anciennes restent un domaine complexe. Chaque État membre a encore une grande marge de manœuvre en matière d’immatriculation et de contrôle technique pour ces automobiles, ce qui entraîne une fragmentation du marché européen des voitures anciennes.
Pas d’harmonisation européenne
La principale raison de cette fragmentation est l’absence d’harmonisation au niveau européen. Chaque gouvernement est responsable de fixer ses propres normes pour le contrôle technique des voitures anciennes, car ces véhicules ne répondent pas nécessairement aux exigences technologiques actuelles. Par conséquent, les exigences en matière de freinage et de suspension sont généralement moins strictes, et certains équipements tels que les feux de détresse ou les rétroviseurs extérieurs ne sont pas toujours obligatoires.
Cependant, la plupart des pays européens ont des statuts spécifiques pour les voitures de plus de 30 ans, tels que la carte grise “collection” en France ou les plaques H vétéran en Allemagne.
Un paradoxe européen
Cette absence d’harmonisation européenne restreint la liberté de commerce des voitures anciennes en Europe. Par exemple, l’importation d’une voiture de collection d’Espagne ou d’Italie peut être risquée, même si elle est autorisée à circuler dans son pays d’origine. Cette situation a empêché la création d’une véritable filière européenne capable de rivaliser avec les acteurs majeurs du secteur, principalement américains.
Malgré cela, le marché des voitures anciennes continue de se développer rapidement en Europe, soutenu par une augmentation spectaculaire de la valeur des voitures anciennes au cours de la dernière décennie et par une logique patrimoniale.
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