La voiture autonome est en passe de révolutionner le monde de l’automobile, et avec elle, l’assurance auto. Prévue pour être commercialisée dans les prochaines années au Japon, aux États-Unis, en France et dans le reste de l’Europe, cette nouvelle technologie suscite de nombreuses questions quant à son impact sur notre conduite et sur les services d’assurance automobile.
Vers une réglementation des nouveaux usages
Selon les statistiques, près de 90% des accidents de la route sont causés par une erreur humaine. L’arrivée des voitures autonomes devrait donc radicalement transformer notre façon de conduire et réduire considérablement le nombre d’accidents.
Mais qui seront les nouveaux clients de ces véhicules autonomes ? Avec l’émergence de cette nouvelle catégorie de conducteurs, les assureurs devront faire face à de nouveaux défis réglementaires, tels que l’abolition de l’âge minimum requis pour passer le permis de conduire ou les restrictions liées à la condition physique. Alors que la popularité des voitures autonomes est en plein essor, les assureurs semblent pourtant peu préparés. Seulement 10% d’entre eux auraient développé un plan stratégique intégrant cette nouvelle technologie, selon une étude de KMPG. Pourtant, les assureurs auraient tout à gagner à s’adapter à cette évolution, car l’arrivée des voitures autonomes bouleversera le marché de l’automobile, avec l’arrivée de nouveaux acteurs et une diminution globale des risques pour leur activité.
Une voiture autonome, mais à quel prix ?
La voiture autonome est le produit phare des années à venir, mais à quel prix ? L’idée de posséder une voiture capable de se conduire toute seule fait rêver plus d’un automobiliste. Cependant, les coûts de production des véhicules autonomes sont actuellement très élevés, environ 7000 euros de plus qu’une voiture classique. Certes, cette différence de prix peut sembler abordable pour certains, mais pour la plupart des consommateurs, cela reste trop important. Peut-être qu’un “bonus technologique” pourrait aider les futurs utilisateurs à acquérir un tel engin.
Une mutation de l’assurance auto
La fin, ou du moins la réduction, des accidents de la route soulève la question de l’avenir de l’assurance auto, un marché évalué à environ 20 milliards d’euros par an. Les assureurs prennent conscience des enjeux et s’interrogent déjà sur les changements à venir.
Quelle assurance pour une voiture autonome ?
Tout comme le mode de conduite, l’assurance automobile devra être repensée en profondeur. Avec des accidents moins fréquents, le profil du conducteur sera-t-il encore aussi important qu’aujourd’hui ? Les formules d’assurance que nous connaissons actuellement (au tiers, tiers + et tous risques) devront être adaptées aux nouveaux usages.
Les accidents graves devraient disparaître, selon une étude de KPMG, ce qui signifie que les assurés devront se protéger en cas de vol, d’incendie ou de vandalisme. Les assureurs devront donc ajuster leurs offres en conséquence.
Une législation à préciser
Selon l’article 8 de la Convention sur la circulation routière conclue à Vienne en 1968, “tout véhicule en mouvement […] doit avoir un conducteur”. Cette disposition va à l’encontre même de l’utilisation des voitures autonomes. La législation devra donc être réexaminée. D’autres questions se posent également : un conducteur devra-t-il toujours être présent à bord de la voiture ? L’homme aura-t-il le contrôle en cas d’accident ? Et qui sera tenu responsable en cas de problème, l’homme ou la voiture ?
Le débat devrait également porter sur la propriété des données collectées par les véhicules. En cas d’accident, les assureurs pourraient demander ces données pour déterminer les circonstances de l’accident.
En conclusion, l’arrivée des voitures autonomes aura un impact significatif sur l’assurance auto. Les assureurs devront s’adapter aux nouveaux usages, revoir leurs offres et ajuster leur stratégie pour rester compétitifs dans ce nouvel environnement. Toutefois, l’assurance auto continuera d’avoir un rôle essentiel, même si les sinistres routiers deviennent moins fréquents.