La voiture électrique a le vent en poupe en France, avec une nouvelle étude révélant que 7 Français sur 10 envisagent de conduire un véhicule hybride ou électrique d’ici 20 ans. Cette tendance s’explique en partie par les normes strictes en matière de pollution et les restrictions de circulation dans les grandes villes, qui poussent les conducteurs français à s’intéresser de plus en plus aux voitures du futur. Selon TNS-Sofrès, 40% des Français envisagent d’adopter une voiture hybride, tandis que 32% opteraient pour une voiture électrique. Ces motorisations vertes sont perçues comme respectueuses de l’environnement (68% pour l’électrique) et technologiquement innovantes (52% pour l’électrique et 45% pour l’hybride). La conduite de ce type de véhicule est également considérée comme confortable (59% pour l’électrique).
Une grande partie des personnes interrogées (43%) se dit prête à changer de motorisation, motivée principalement par le souci de polluer moins (53%) et de réduire les coûts d’utilisation (34%).
Les voitures hybrides plébiscitées, les voitures électriques moins populaires
Malgré les avancées en termes d’autonomie des voitures électriques, les préjugés ont la vie dure. En effet, lorsque l’étude interroge les propriétaires de voitures essence (représentant 35% du parc automobile en 2015) sur un éventuel changement de motorisation, 44% déclarent être prêts à opter pour une voiture hybride (19%), une voiture diesel (18%), contre seulement 5% qui choisiraient une voiture électrique. La situation n’est guère meilleure pour les propriétaires de voitures diesel (représentant 63% du parc automobile en 2015), dont 43% envisagent de changer de motorisation, avec une préférence pour les voitures hybrides (21%), suivies des voitures essence (16%) et des voitures électriques (5%).
Malgré ses nombreuses qualités théoriques, la voiture électrique ne suscite donc pas encore un intérêt immédiat pour la majorité des automobilistes. Deux raisons expliquent cela : d’une part, les performances de ces véhicules sont jugées insuffisantes, et d’autre part, la baisse des prix des carburants au cours des deux dernières années a également contribué à cette réticence. D’ailleurs, la consommation de carburant, facteur essentiel dans l’enquête précédente, n’apparaît plus dans ce nouveau sondage.
Le prix est également un frein à l’achat d’une voiture électrique, comme le confirme une enquête du site de petites annonces Vivastreet : 41% des personnes interrogées déclarent que le prix est le principal critère qui les ferait opter pour un véhicule électrique, tandis que 32% mentionnent la réduction des émissions de CO2.
En conclusion, les moteurs thermiques (essence et diesel) ont encore de beaux jours devant eux en dépit des efforts des dirigeants politiques pour taxer davantage le diesel voire l’interdire dans certaines villes. Néanmoins, il y a de l’espoir, puisque de janvier à mai 2016, 9 960 voitures électriques ont été vendues en France, soit une augmentation de 75% par rapport à 2015. Ce segment représente aujourd’hui 1,1% du marché automobile français.
