La vague de froid qui s’abat sur la France est l’occasion parfaite pour répondre à une question qui préoccupe de nombreux conducteurs : comment réagit une voiture électrique par temps négatif ?
L’autonomie en question
Il est important de noter qu’il est difficile de donner des chiffres précis sur l’autonomie d’une voiture électrique en hiver, car de nombreux paramètres affectent cette dernière, et ces paramètres peuvent varier en fonction des saisons.
Premièrement, il est bon de savoir que ma voiture électrique démarre facilement par des températures de -10 à -15 degrés. De nombreuses personnes me posent cette question en comparant avec les voitures thermiques qui peuvent avoir du mal à démarrer à cause d’une batterie faible. Aucun problème avec ma voiture électrique, elle démarre sans aucun souci.
Ce qui change réellement, c’est son autonomie. Pour illustrer cela, je prendrai comme référence une journée à -10 degrés, une situation assez extrême. À de telles températures, l’autonomie est fortement réduite pour deux raisons :
- Les batteries sont moins performantes par temps froid. On peut estimer une baisse d’environ 20% de la capacité par rapport à des conditions normales. Cependant, ce chiffre est basé sur une impression personnelle plutôt que sur une mesure scientifique.
- Le chauffage consomme énormément d’énergie. Plus il fait froid, plus son utilisation impacte l’autonomie. À -10 degrés, je dirais qu’il “mange” environ 35% de l’autonomie.
Il est important de noter que la consommation du chauffage est la même que vous rouliez à 30 km/h, 130 km/h ou que vous soyez à l’arrêt. Il peut donc rapidement réduire votre autonomie si vous n’y prêtez pas attention.
Adaptation face au froid
Qu’est-ce que ce grand froid a changé dans mes habitudes de conduite ? J’ai commencé à utiliser les sièges chauffants et le volant qui consomment beaucoup moins d’énergie que le chauffage. De cette façon, je peux utiliser le chauffage moins souvent, réduisant ainsi son impact sur l’autonomie de la voiture.
Une autre habitude que j’ai adoptée pour m’adapter au froid de cet hiver est de charger ma batterie à 100% au lieu de 80% habituellement. Cette recommandation de Nissan permet d’obtenir la plus grande autonomie possible en prévision de l’impact du chauffage.
En ce qui concerne la recharge, j’essaie de ne pas charger ma voiture pendant les heures de pointe de consommation d’électricité, mais plutôt pendant la nuit. Je programme la recharge à partir de minuit. J’ai pris cette habitude citoyenne depuis que j’ai ma voiture, mais en hiver, cela prend encore plus de sens. Tous les propriétaires de voitures électriques devraient faire de même, et je pense qu’ils sont déjà nombreux à le faire.
Une autre programmation importante pour l’autonomie est de préchauffer l’habitacle lorsque la voiture est branchée à la prise. Cela permet de monter dans la voiture avec un habitacle chauffé, sans que cela n’impacte la batterie, car la voiture est toujours connectée à la prise.
En conclusion, le froid extrême que nous connaissons actuellement a un impact sur les voitures électriques, principalement sur leur autonomie. Cela nécessite quelques ajustements dans nos habitudes de conduite, mais rien d’insurmontable.
Cependant, la réduction de l’autonomie due au froid peut poser problème à ceux qui doivent se rendre au travail tous les jours en voiture, sur une distance supérieure à 50 km, sans la possibilité de recharger sur place. Pour eux, ces conditions météorologiques peuvent rendre le trajet compliqué…