Par Thibaut Simon, Media365, publié le 22 mai
L’électrification des voitures et l’avènement de technologies de pointe pourraient bien avoir un effet inattendu sur certains conducteurs. En effet, de plus en plus de personnes souffrent du mal des transports lorsqu’elles utilisent des véhicules électriques. Quelles en sont les causes et comment y remédier ?
Une équation surprenante
On pourrait croire que la voiture électrique est synonyme de bienfaits, surtout pour l’environnement. En effet, le développement des voitures électriques, hybrides et autonomes est devenu la nouvelle tendance dans l’industrie automobile, en réponse aux mesures européennes visant à stopper les moteurs thermiques d’ici 2035 et à réduire les émissions de CO2. Cependant, une partie de la population pourrait subir les conséquences de cette transformation. On estime que 25 à 30 % de la population souffre du mal des transports, une donnée qui est selon certains experts largement sous-estimée.
Les maux de notre époque
La digitalisation de nos futures voitures pourrait bien nous rendre malades, comme le chantait Serge Lama. En effet, la transition vers des véhicules électriques provoque l’apparition de symptômes chez certaines personnes. Malaise, nausée, sueurs, maux de tête… autant d’inconforts que le corps et le cerveau ont du mal à combattre face à la modernité des véhicules. Environ 60 à 70 % des voyageurs ont déjà ressenti une fois dans leur vie le mal des transports.
Une expérience perturbante
En cherchant à rendre les voitures toujours plus “parfaites”, nous rendons directement service aux constructeurs, mais pas forcément à nous-mêmes. Lors de trajets longue distance, les conducteurs et les passagers pourraient se sentir perdus sans la présence des vibrations d’un moteur thermique, qui sont en réalité apaisantes. Le silence et la difficulté d’anticiper les trajectoires peuvent provoquer des nausées chez les utilisateurs.
Un monde trop coloré
Un autre facteur qui peut causer des malaises en voiture est la présence croissante d’écrans. La surcharge d’informations visuelles peut conduire à la distraction. Le passager, submergé par une multitude de couleurs et d’écrans dans l’habitacle, perd sa capacité à traiter les “bons signaux”. L’introduction de la réalité virtuelle pourrait même être perçue comme un désastre émotionnel…
Quelques conseils pratiques
Malheureusement, il n’existe pas de solution miracle pour prévenir le mal des transports, mais quelques préparations en amont d’un long trajet peuvent être utiles. Il est conseillé de s’hydrater et de manger légèrement avant de prendre la route. Choisissez des moments de faible affluence et faites des pauses en aérant le véhicule. À l’intérieur de la voiture, un coussin peut vous éviter des mouvements brusques. Enfin, il est préférable de ne pas consulter d’écrans (téléphones, ordinateurs) et de ne pas lire pendant le trajet.