La popularité des voitures électriques est en constante augmentation en Europe, avec des prévisions indiquant que 6,5 millions de véhicules électriques pourraient être vendus d’ici 2030. Les autorités locales encouragent cette croissance en raison de la contribution positive de ces véhicules à la lutte contre le changement climatique et la pollution atmosphérique. Cependant, des questions se posent quant à la pertinence environnementale de cette solution. Est-ce vraiment aussi “propre” qu’on le prétend ?
Impact sur les particules et l’oxyde d’azote
Les véhicules thermiques, qu’ils fonctionnent au diesel ou à l’essence, sont critiqués pour leur impact environnemental en termes de particules et d’oxyde d’azote (NOx). Cependant, les véhicules électriques émettent beaucoup moins de NOx et de particules que les véhicules thermiques. Une étude a même montré que les véhicules électriques pourraient réduire les émissions de NOx de 72% et les émissions de particules de 92%. Bien que les véhicules électriques produisent également des particules issues du système de freinage ou des roues, leur impact global reste inférieur à celui des véhicules thermiques.
Réchauffement climatique
En ce qui concerne le dioxyde de carbone (CO2) et le réchauffement climatique, les véhicules diesel sont considérés comme plus vertueux, émettant en moyenne 15 à 20% de CO2 de moins que leurs homologues essence. Cependant, il est essentiel de prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des véhicules. Une étude récente a révélé que la production de véhicules électriques, y compris la fabrication des batteries, était la source principale d’émissions de CO2. De plus, la production d’énergie nécessaire pour recharger ces batteries peut varier considérablement selon les pays, avec des émissions de CO2 plus élevées dans les pays qui dépendent encore des énergies fossiles.
Prendre en compte l’ensemble du cycle de vie
Il est donc crucial d’évaluer l’empreinte carbone des véhicules électriques sur l’ensemble de leur durée de vie. Bien que la Chine présente des émissions de CO2 plus élevées pour les véhicules électriques, les pays européens, en particulier la France et la Suède, bénéficient de réductions importantes grâce à leur production d’électricité principalement nucléaire. Dans ces pays, les émissions de CO2 des voitures électriques sont inférieures à celles des véhicules thermiques, avec des avantages allant jusqu’à 80% et 85% respectivement.
Il est clair que les voitures électriques ne sont pas exemptes d’impact environnemental, mais dans de nombreux pays européens, elles offrent une solution plus respectueuse de l’environnement par rapport aux véhicules thermiques. Il est essentiel de continuer à améliorer les technologies et les sources d’énergie afin de minimiser davantage l’empreinte carbone des véhicules électriques et de promouvoir une mobilité plus durable.