Pour de nombreux détracteurs, le développement de la voiture électrique nécessiterait la construction de nouvelles centrales nucléaires. Cependant, cette idée est désormais déconstruite par les experts de l’énergie tels que RTE et EDF.
Une idée fausse détruite par une étude
En 2017, RTE a réalisé une enquête sur l’impact d’une électrification massive du parc automobile, mise à jour en 2019. Selon cette étude, pour 2035, la demande énergétique serait de 29 à 40 TWh/an, soit seulement 6 à 8% de la consommation totale d’électricité en France. Il est important de noter que cette consommation inclut non seulement les véhicules électriques, mais aussi d’autres secteurs tels que le bâtiment et les électroménagers.
La recharge intelligente évite les problèmes
Une des craintes souvent évoquées est que toutes les voitures électriques se rechargent en même temps, créant ainsi des pics de consommation. Cependant, il est peu probable que cela se produise car tout le monde n’utilise pas sa voiture tous les jours et une recharge quotidienne n’est pas la norme. De plus, les infrastructures de recharge se développent rapidement et les voitures électriques peuvent être programmées pour se recharger aux heures creuses. Cela permettrait d’éviter les pics de consommation.
Une consommation d’énergie en baisse
Il est également important de noter que la consommation d’énergie globale est en baisse en France. Avec l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment et la diminution de la demande due au télétravail, la consommation d’électricité pour le chauffage et les appareils électroménagers diminue. Par conséquent, la demande croissante pour les voitures électriques sera compensée par cette baisse de consommation, ce qui évitera la nécessité de construire de nouvelles centrales nucléaires.
Un mix énergétique plus vert
Enfin, il est important de souligner que le mix énergétique en France évolue vers une plus grande part d’énergies renouvelables. L’objectif est de réduire la part du nucléaire à 50% d’ici 2035, avec une répartition entre énergie éolienne, solaire, hydraulique et bioénergies. RTE estime que la France disposera d’une capacité de production de 635 TWh en nucléaire et renouvelable d’ici là.
En conclusion, la voiture électrique ne nécessitera pas la construction de nouvelles centrales nucléaires. La demande en énergie sera compensée par une diminution de la consommation dans d’autres secteurs, et le mix énergétique évolue vers une plus grande part d’énergies renouvelables. La transition vers la voiture électrique est donc viable et bénéfique pour l’environnement.