Les plans de production des grands constructeurs automobiles mondiaux pour les véhicules zéro émission, tels que les voitures électriques ou à hydrogène, sont loin de pouvoir atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, alerte une ONG spécialisée dans les rapports entre l’économie mondiale et la crise climatique.
Selon une étude menée par InfluenceMap, qui a croisé les données du cabinet IHS Markit (S & P Global) sur la production automobile mondiale avec une étude de 2021 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur la neutralité carbone en 2050, les voitures électriques individuelles zéro émission (ZEV) devraient représenter 57,5 % des ventes totales en 2030 et 20 % du stock total de voitures en 2030, puis 86 % en 2050 pour atteindre cet objectif.
Cependant, les chiffres actuels sont loin de ces objectifs ambitieux. En 2021, les véhicules électriques représentaient seulement 5,9 % des ventes et les hybrides, 2,4 %. Selon les prévisions de production analysées par InfluenceMap, les véhicules à combustion thermique représenteront encore 68 % de la production automobile en 2029, y compris les véhicules hybrides, contre seulement 32 % de véhicules électriques et 0,1 % de véhicules à hydrogène.
Parmi les 12 grands constructeurs mondiaux étudiés (à l’exception des constructeurs chinois), seuls Tesla, qui produit exclusivement des véhicules électriques, et Mercedes-Benz (56 % de ZEV en 2029) sont en phase avec ces objectifs. Les autres grands constructeurs comme BMW (45 %) et Volkswagen (43 %) sont également sur la bonne voie, tandis que les constructeurs japonais, tels que Nissan (22 %), Honda (18 %) et Toyota (14 %), sont en retard.
En ce qui concerne les segments du marché, l’étude souligne que la popularité croissante des SUV, plus lourds et plus énergivores, risque de compromettre considérablement les réductions d’émissions liées à l’augmentation des véhicules électriques. En d’autres termes, les consommateurs ne suivent pas vraiment les directives de Bruxelles et continuent de faire confiance aux solutions plus traditionnelles des SUV et des moteurs thermiques.
Il est clair que la transition vers des véhicules plus respectueux de l’environnement nécessite des efforts supplémentaires de la part des constructeurs automobiles et une plus grande sensibilisation des consommateurs. La voiture électrique seule ne peut pas sauver la planète, mais elle constitue certainement une étape dans la bonne direction. Il est important que les constructeurs automobiles accélèrent la production de véhicules électriques et que les consommateurs fassent des choix plus écologiques lorsqu’ils achètent une voiture.
En conclusion, la transition vers des transports plus propres est un défi complexe qui nécessite une action concertée de tous les acteurs. La voiture électrique seule ne peut pas résoudre la crise climatique, mais elle fait partie de la solution. Il est essentiel que les constructeurs automobiles augmentent leur production de véhicules électriques et que les consommateurs adoptent des modes de transport plus respectueux de l’environnement. Ensemble, nous pouvons contribuer à préserver notre planète pour les générations futures.
