L’invention de la voiture électrique remonte au XIXe siècle. Bien avant les voitures fonctionnant à l’essence ou au diesel, les premiers prototypes étaient déjà là, mais elles sont restées dans l’ombre pendant près d’un siècle. Aujourd’hui, la voiture électrique renaît de ses cendres grâce aux enjeux climatiques, environnementaux et sanitaires.
Les Prémices de la Voiture Électrique
Au XIXe siècle, le concept même de “voiture” n’était pas clairement défini. Personne ne sait exactement qui a inventé la première voiture électrique. L’idée a germé dans l’esprit de plusieurs inventeurs dès 1830. Par exemple, l’écossais Robert Anderson a conçu une calèche électrique en 1834, mais les détails techniques de cet engin sont aujourd’hui inconnus. Plus tard, l’américain Thomas Davenport a développé une mystérieuse locomotive électrique.
La Popularité de la Voiture Électrique jusqu’en 1920
À cette époque, n’existant pas encore de batteries, ces machines dépendaient de caténaires pour leur alimentation en électricité. Cependant, l’invention de l’accumulateur au plomb en 1859, amélioré en 1881, a permis l’apparition des premières voitures électriques rechargeables.
Jusqu’au début du XXe siècle, de nombreux modèles ont été lancés, et la technologie ne cessait de s’améliorer. La célèbre “Jamais contente”, la première voiture électrique à dépasser les 100 km/h, a été créée en 1899. Plusieurs grandes villes ont même lancé des flottes de taxis sans émissions. L’électrique était plébiscitée pour les transports légers et certains petits camions. Malheureusement, la découverte et l’exploitation massive du pétrole ont brutalement mis fin à son essor.
Les Premières Voitures Électriques Brisées par le Pétrole
Dès 1920, le pétrole était extrait en grande quantité des sous-sols. Bon marché, facile à exploiter et offrant une densité énergétique nettement supérieure aux batteries, l’essence a relégué la traction électrique et à vapeur aux oubliettes. Cependant, ce n’était que partie remise. Peu à peu, l’humanité a pris conscience des impacts négatifs des gaz d’échappement sur la santé et le dérèglement climatique.
Après 80 ans de sommeil, la voiture électrique a fait son retour avec la commercialisation de la General Motors EV1 en 1996. Cette voiture a été lancée pour répondre à l’une des premières lois antipollution établies en Californie. Elle offrait une autonomie réelle de 70 à 95 km pour une vitesse maximale de 125 km/h. Cependant, elle n’était disponible qu’en location longue durée après une sélection rigoureuse des utilisateurs. Même si les 1 117 exemplaires produits ont été en grande partie détruits en 2004, d’autres modèles ont pris le relais. Dans un premier temps, il s’agissait de véhicules hybrides comme la Toyota Prius.
La Renaissance des Voitures Électriques depuis 2010
Peu avant 2010, la démocratisation de la batterie au lithium a considérablement amélioré les performances des véhicules électriques. Plus endurantes et faciles à entretenir, ces nouvelles batteries ont également bénéficié de subventions publiques. En 2008, Tesla a fait son apparition sur le marché et a dévoilé le Roadster, son premier modèle. Ce modèle sportif a été suivi par les triplées Mitsubishi i-Miev, Peugeot Ion et Citroën C Zéro, lancées entre 2009 et 2010.
En 2011 et 2013, les premiers modèles de grande série, performants et relativement abordables, ont été commercialisés : il s’agit de la Nissan Leaf et de la Renault Zoé. Dans de nombreux pays, la croissance des voitures électriques est fortement soutenue par les normes antipollution et les politiques de subvention. Aujourd’hui, il existe plus de 370 modèles différents, et le parc mondial de voitures électriques est estimé à environ 10 millions d’unités.
La voiture électrique est un choix d’avenir, une alternative plus respectueuse de l’environnement et de notre santé. Elle a parcouru un long chemin depuis ses débuts timides au XIXe siècle et continue d’évoluer pour offrir une mobilité plus propre et durable.