La voiture électrique: une révolution à nuancer

La voiture électrique, une fumisterie sans fumée d’échappement

Le salon international de l’automobile se tient actuellement à Genève, attirant les amateurs de voitures de luxe et les passionnés de 4×4 imposants. Cependant, au milieu de ces véhicules énergivores, les constructeurs ont également mis en avant leurs voitures électriques, réputées pour être “futuristes”. Mais est-ce réellement le cas?

L’illusion de la voiture électrique

Certains voient dans la voiture électrique une avancée perpétuelle et une croissance infinie. Ils la vantent avec autant d’enthousiasme que les revendeurs de carcasses usagées font la promotion de leurs tas de ferraille. La voiture électrique est présentée comme une solution infaillible, sans émissions nocives provenant du pot d’échappement. Cependant, cette vision idyllique ne prend pas en compte les autres problématiques liées à ce type de véhicule.

La voiture électrique, une fumisterie sans fumée d’échappement

Les défis de l’énergie électrique

Pour fonctionner, la voiture électrique a besoin d’électricité. Or, cette électricité ne tombe pas du ciel. Elle provient soit de combustibles fossiles (qui contribuent au réchauffement climatique), soit de centrales nucléaires (avec leurs controverses et risques inhérents), soit de sources d’énergie renouvelables (encore insuffisantes pour répondre à la demande actuelle et future). Comment pourrions-nous produire suffisamment d’électricité pour alimenter non seulement le milliard de véhicules actuellement sur les routes, mais aussi les trois milliards prévus pour 2050 selon les “prévisions” – ou fantasmes – du FMI?

Les projections des “experts” sont souvent amusantes, voire délirantes. Par exemple, pour que la France puisse posséder un parc automobile entièrement électrique, il faudrait ajouter deux réacteurs nucléaires à ceux déjà en activité. Et cela, seulement pour le mode de chargement “lent”, qui nécessite une nuit entière pour recharger la batterie et permettre un déplacement d’environ cent kilomètres le lendemain. Quant au mode de chargement “rapide” (une demi-heure à la prise), il exigerait dix-sept réacteurs supplémentaires. Imaginons les millions d’automobilistes rentrant du travail entre 18h et 20h, tous branchés simultanément sur le réseau électrique. Un risque majeur de panne générale aurait lieu avant chaque journal télévisé!

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Les limites technologiques et environnementales

La voiture électrique rencontre également d’autres obstacles. Par exemple, les accumulateurs au plomb, trop lourds et peu performants, ne peuvent pas être utilisés. La solution serait d’installer des batteries au lithium, le métal le plus léger. Cependant, le lithium est déjà en pénurie. On en trouve principalement dans les salars (marais salants) des Andes, en Afghanistan ou au Tibet. Or, l’industrie informatique est également très demanderesse de lithium.

Certes, des véhicules électriques sont d’ores et déjà disponibles et circulent sur nos routes. Ils fascinent le public, inspirent les journalistes et les politiciens crédules. Les riches peuvent même se targuer d’être “écolos” grâce à la version “peinture verte” de ces voitures. Cependant, il est peu probable que la voiture électrique puisse devenir accessible à tous. À moins que l’humanité ne parvienne rapidement à maîtriser l’énergie de fusion nucléaire (ce qui serait une surprise), ou qu’elle ne découvre le secret du mouvement perpétuel (ce qui étonnerait encore plus les scientifiques).

Malgré le désarroi des défenseurs de l’environnement et du développement durable, une évidence s’impose: ceux qui croient en la voiture électrique aujourd’hui sont les descendants de ceux qui croyaient en la voiture volante en 1952.