La voiture électrique : une solution écologique pour le futur

La voiture électrique : une solution écologique pour le futur

En 2018, l’Union Européenne a émis environ 800 Mt CO2 éq., dont 120 juste pour la France. Le secteur des transports est responsable à lui seul de 29% des émissions de gaz à effet de serre polluants dans l’UE (25% pour le monde entier, 41% en France). L’abandon progressif des véhicules thermiques au profit de l’électrique est un pas décisif dans la lutte contre le réchauffement climatique. En 2020, le parc automobile mondial est estimé à 7 millions de véhicules électriques. La voiture électrique est-elle si vertueuse ? Quelle est sa réelle empreinte écologique durant tout son cycle de vie ? Comparons !

La voiture électrique, une solution propre

Il est indéniable que sans pot d’échappement, le véhicule électrique ne rejette ni CO2 ni hydrocarbures dans l’atmosphère. Il pollue moins que le véhicule thermique essence ou diesel et la qualité de l’air s’améliore. Sur ce point, c’est un “ véhicule propre ”. Cependant, il est important de noter que rouler en voiture électrique demande de l’électricité, qui est produite différemment selon les régions. En France, environ 78% de l’électricité est décarbonée, principalement d’origine nucléaire, mais d’autres pays produisent encore une grande partie de leur électricité à partir de combustibles fossiles, notamment le charbon. La combustion des énergies fossiles est responsable d’une large part des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

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Ajoutons à cela, comme pour tout véhicule, la pollution de l’usure des plaquettes de frein et des pneus sur l’asphalte. Cela correspond à 10% des particules fines toxiques rejetées. Elles ont un rôle considérable dans les problèmes de santé respiratoires et la pollution environnementale en zone urbaine et aux abords des grands axes routiers. A l’usage, la voiture électrique est considérée deux à trois fois moins polluante que la voiture thermique. Plus elle roule, plus son empreinte carbone se réduit : la pollution de sa batterie, de la fabrication au recyclage, s’amortit.

Production et recyclage du véhicule électrique : quel impact environnemental ?

Les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports doivent être prises en compte dans la comptabilité carbone globale de la voiture électrique. La délocalisation massive de la production des véhicules électriques et de leurs composants en Chine, qui représente 70% de la production mondiale, entraîne une empreinte carbone significative due à l’importation par voie maritime.

La fabrication de la batterie : une pollution cachée

Les véhicules électriques embarquent une batterie lithium-ion. Leur poids est proportionnel à la taille et à la puissance du véhicule. Si la batterie de la Renault Zoé ne pèse que 305 kg, celle de l’Audi E-Tron avoisine les 700 kg. La fabrication de ces batteries nécessite l’utilisation de matériaux, métaux et terres rares (lithium, cobalt, nickel, manganèse…) extraits des sols puis traités chimiquement. Ils sont ensuite assemblés loin, en Asie ou ailleurs, dans des usines et industries chimiques alimentées par les centrales à charbon.

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Au-delà des considérations écologiques, cette fabrication soulève également des problèmes éthiques et humanitaires d’exploitation des pays en voie de développement. L’empreinte carbone de la fabrication d’une voiture électrique est donc 30% supérieure à celle d’une voiture thermique, ce qui vient en contrebalancer son zéro-émission tant vanté.

Le recyclage : un défi pour l’avenir

Ces batteries ont une durée de vie moyenne de 10 ans, indépendamment du nombre de kilomètres parcourus. Si nous avons déjà la capacité de les recycler, ce processus est encore coûteux. Néanmoins, des initiatives pour intensifier le recyclage, le réglementer ou proposer une seconde vie aux batteries se développent à travers le monde.

Des solutions pour rendre la voiture électrique plus écologique

En premier lieu, l’empreinte carbone de la voiture électrique se réduit notablement si les lieux de fabrication, d’usage et de recyclage sont proches, permettant de minimiser les coûts environnementaux liés aux transports. De plus, elle est plus écologique dans les pays qui produisent leur électricité à partir d’énergies renouvelables plutôt qu’à partir d’énergies fossiles.

Une grande partie de la solution viendra également de l’évolution nécessaire de nos pratiques de transport privé, tant à l’échelle globale qu’individuelle. Une voiture reste immobilisée 95% du temps. L’autopartage et le covoiturage sont des solutions simples et efficaces pour réduire son impact environnemental. La voiture roulera plus et son impact au kilomètre diminuera de fait. Malgré son prix d’achat élevé, la voiture électrique se démocratise, tout comme l’installation de bornes de recharge publiques et privées. Il est également possible de réduire la pollution en choisissant un fournisseur d’énergie verte et en rechargeant la batterie en heures creuses. Pour les conducteurs qui ne peuvent pas se permettre d’acquérir un nouveau véhicule, il est toujours possible de se former à l’écoconduite.

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Conclusion

La voiture électrique n’est pas sans impact environnemental, mais elle représente une solution plus propre que les véhicules thermiques actuels. Pour maximiser son efficacité écologique, il est essentiel de prendre en compte l’ensemble du cycle de vie du véhicule, de la fabrication à son recyclage. De plus, des changements dans nos modes de transport privés et une transition vers des énergies renouvelables sont nécessaires pour rendre la voiture électrique véritablement écologique.