On entend souvent tout et n’importe quoi à propos de la voiture électrique : certains disent qu’elle ne produit aucune émission, tandis que d’autres affirment qu’elle émet encore plus de CO2 que les voitures thermiques. Qu’en est-il réellement ? Peut-on considérer la voiture électrique comme étant écologique ? Et peut-elle sauver le climat ?
La réponse est plus nuancée que cela. Dans cette vidéo, découvrez la vérité sur la voiture électrique et apprenez une action simple pour contribuer à réduire l’empreinte carbone des transports au quotidien.
J’ai également posé la question à Bertrand Olivier Ducreux, expert en mobilité de l’ADEME. Vous pouvez retrouver l’intégralité de son interview dans cet article.
Floraine Cordier, Coach CO2, pose la question suivante à Bertrand Olivier Ducreux : est-ce que la voiture électrique, en raison de l’extraction du lithium et des importantes pollutions locales, peut réellement être considérée comme écologique ?
La réponse de Bertrand Olivier Ducreux est sans équivoque : il affirme que la seule véhicule propre est une paire de basket ou un vélo ! En effet, quel que soit le véhicule, sa production a un impact sur l’environnement, que ce soit en termes de matières premières, d’extraction, de traitement, de raffinage ou de recyclage, et entraîne la consommation d’énergie et l’émission de gaz à effet de serre.
Cependant, il est indéniable que les ressources minérales nécessaires à la fabrication des batteries sont en train de remplacer l’extraction pétrolière pour le carburant. L’industrie automobile mondiale a déjà entrepris des actions pour assainir les filières de production et supprimer les problèmes sociaux et sociétaux tels que l’exploitation des enfants.
Cependant, Bertrand Olivier Ducreux souligne que l’extraction des matières premières minérales est un enjeu stratégique qui ne peut pas être relocalisé. Les questions se posent notamment sur le cobalt, le nickel et le manganèse. En revanche, le lithium est un peu plus simple, car il existe déjà des gisements identifiés en France.
L’ADEME recommande de choisir un véhicule avec une petite batterie afin de réduire le besoin en matières premières et en extraction. De plus, il est conseillé de se poser la question de savoir si on a réellement besoin d’une voiture. En effet, de nombreuses personnes qui travaillent à moins d’un kilomètre de leur domicile utilisent encore leur voiture pour se rendre au travail.
Il est important de repenser notre relation à la voiture et de prendre en compte nos véritables besoins de déplacement. Il est intéressant de rappeler qu’il y a 60 ans, l’usage du vélo était beaucoup plus répandu en France.
L’Extrême Défi, une initiative de l’ADEME, propose de traiter cette question de manière globale, en se concentrant sur les comportements, la culture du partage de l’infrastructure et l’examen des véhicules alternatifs. Il est primordial de mettre en place des infrastructures adaptées et de repenser notre rapport à la route, qui doit être partagée entre tous les usagers.
Il est essentiel de prendre en compte tous les aspects de la question, tant comportementaux que technologiques. Il existe déjà de nombreuses solutions pour fabriquer des véhicules entre le vélo et la voiture, tels que les vélos cargo. Il est nécessaire de les expérimenter pour se faire une idée précise.
De plus, il est important de souligner que de nombreuses personnes qui étaient réticentes à l’idée d’utiliser une voiture électrique ont été convaincues après avoir essayé ce type de véhicule. Cependant, le changement d’habitude reste difficile pour beaucoup d’entre nous.
En conclusion, la voiture électrique peut jouer un rôle dans la préservation de l’environnement, mais il est essentiel de repenser notre relation à la voiture et d’explorer d’autres alternatives de déplacement. La prise de décision doit se faire de manière réfléchie et en tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux liés à la production des véhicules électriques.