La révolution vers les voitures électriques est en marche et les idées reçues qui l’entourent doivent être balayées. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les véhicules électriques sont déjà une option rentable et avantageuse. Une étude réalisée par l’UFC-Que Choisir démontre que, mis à part les véhicules de grande taille, les voitures électriques sont plus rentables que les modèles à propulsion thermique.
Des économies substantielles pour les conducteurs urbains et périurbains
L’infographie ci-dessus nous montre que les voitures électriques de taille moyenne sont systématiquement moins coûteuses à posséder que les modèles à essence ou diesel. Les économies sont non négligeables, que ce soit pour les voitures neuves (1 750 € d’économie sur 4 ans par rapport à l’essence) ou pour les voitures d’occasion (respectivement 960 € et 1 190 € d’économie par rapport à l’essence). Même les voitures hybrides, souvent considérées comme un compromis entre le thermique et l’électrique, s’avèrent plus coûteuses que les voitures électriques, mais restent compétitives par rapport au diesel (à condition d’être rechargées régulièrement).
Ces économies sont principalement dues à deux facteurs. Tout d’abord, le coût de l’énergie est en moyenne 73 % plus bas pour une voiture électrique de taille moyenne par rapport à une voiture essence, sur toute la durée de vie du véhicule. Ensuite, les bonus écologiques à l’achat (7 000 € aujourd’hui, 6 000 € à partir du 1er juillet 2021) rendent l’achat d’une voiture électrique plus attractif. Sans ces aides publiques, les voitures électriques ne seraient pas rentables en France avant 2025 pour les petits modèles.
Un besoin d’information sur le coût au kilomètre
Malgré leur essor ces dernières années, les voitures électriques ne représentent encore qu’une infime partie du parc automobile en France, les véhicules thermiques restant majoritaires (97,7 % des 38,2 millions de véhicules en circulation). La principale raison de cette situation est le manque d’information au moment de l’achat. En effet, le prix d’entrée élevé des voitures électriques peut dissuader les acheteurs, même si elles permettent des économies à l’usage.
Il est donc crucial de fournir des informations claires sur le coût kilométrique lors de l’achat, afin de faciliter la comparaison entre les différents types de motorisation et d’accélérer la transition vers la mobilité électrique. Cette question doit être prise en compte dans les débats sur la loi “Climat-Résilience”.
Si la réduction de l’utilisation de la voiture individuelle reste une priorité, la voiture électrique joue un rôle essentiel dans la décarbonation des transports. Pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 en France et répondre aux intérêts économiques croissants des consommateurs, l’UFC-Que Choisir demande aux parlementaires français de renforcer l’information des consommateurs sur les performances économiques et environnementales des véhicules. De plus, ils demandent le maintien du bonus écologique jusqu’à ce que le coût total de possession des voitures électriques soit équivalent à celui des voitures thermiques. Enfin, l’UFC-Que Choisir exhorte les autorités européennes à augmenter leurs objectifs de réduction des émissions de CO2 pour accélérer la mise sur le marché des voitures électriques.
Source:
- Étude technique sur le coût de détention réalisée par un cabinet indépendant (Element Energy) et financée par la Fondation européenne pour le Climat.
- Source: 38,2 millions de voitures en circulation en France, Ministère de la Transition écologique (2020).