Image: Toyota Nouvelle Prius III. AFP/STAN HONDA
Le gouvernement français vient d’annoncer un ensemble de mesures visant à soutenir l’industrie automobile, notamment en augmentant les primes écologiques pour les véhicules électriques et hybrides. Une décision opportune qui soulève une réflexion profonde sur le développement et l’avenir de ces deux types de véhicules.
Les voitures électriques : un chemin semé d’embûches
Force est de constater que les voitures électriques sont encore rares sur nos routes. Bien que l’expérience Autolib’ à Paris soit une avancée, son succès est incertain et le nombre de Bluecar Autolib’ reste marginal par rapport au reste du parc automobile. En 2011, seulement 2 630 voitures électriques ont été vendues en France, représentant 0,1% des immatriculations totales. Quant aux infrastructures de recharge promises à l’époque, elles se font toujours attendre. Acheter une voiture électrique reste donc risqué en l’absence de ces infrastructures.
Les moteurs diesel : une menace pour la santé
Le parc automobile français est encore majoritairement composé de voitures thermiques, dont une part croissante de véhicules diesel. Pourtant, les experts du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC/IARC) classent les gaz d’échappement des moteurs diesel comme des “cancérogènes certains”. Ces gaz seraient responsables de 42 000 décès chaque année en France, sans compter les maladies pulmonaires graves causées par le dioxyde d’azote (NO2) émis par ces moteurs. Si les constructeurs et les pouvoirs publics persistent à favoriser cette motorisation, nous pourrions faire face à un nouveau scandale sanitaire similaire à celui de l’amiante.
Les véhicules hybrides : une alternative prometteuse
Face à cette problématique, le développement des véhicules hybrides apparaît comme la solution évidente. En effet, ces véhicules ont l’avantage de pouvoir recharger leurs batteries par eux-mêmes, ce qui les affranchit de la contrainte de trouver une borne de recharge et d’attendre de longues minutes avant de pouvoir repartir.
Une voiture hybride peut fonctionner en mode électrique en ville et sur de courtes distances, et passer en mode thermique pour les trajets interurbains plus longs. Bien que la consommation et la pollution engendrées soient nettement plus faibles que pour un véhicule thermique classique, il est important de noter que la voiture hybride n’est pas strictement “zéro émission”. Cependant, contrairement aux voitures électriques, elles offrent une alternative viable pour les conducteurs. En témoigne le succès du leader mondial des voitures hybrides, Toyota, qui a déjà vendu plus de quatre millions d’exemplaires dans le monde. À l’inverse, la stratégie des constructeurs français dans ce domaine, notamment Renault, qui mise tout sur la voiture électrique, est inefficace.
Conclusion
Face à la dangerosité du diesel pour la santé et à l’échec annoncé des véhicules tout-électriques, la voiture hybride apparaît comme la seule solution réaliste pour l’avenir de l’automobile. Son adoption permettrait de relancer une filière automobile actuellement en difficulté.
Vidéo : perspective de la voiture hybride
