La Wallonie taxe les voitures électriques en fonction de leur poids

La Belgique décide de taxer les voitures électriques, la raison ? Leur poids

Le gouvernement wallon en Belgique a récemment annoncé la mise en place d’une taxe basée sur le poids des véhicules, principalement affectant les propriétaires de voitures électriques. Cette mesure vise à encourager l’utilisation de véhicules moins lourds, moins puissants et émettant moins de CO₂. Cependant, il existe des préoccupations quant à l’impact que cette taxe pourrait avoir sur le développement des voitures électriques en Wallonie.

La logique derrière cette taxation peut sembler étrange. C’est un peu comme si on vous servait un plat de légumes parce que vous voulez manger sainement, puis on vous taxait pour le poids des légumes. Malgré cela, le gouvernement wallon estime que cette mesure est nécessaire pour atteindre son objectif de réduire les émissions de CO₂.

Frein ou accélérateur pour les voitures électriques ?

Bien que cette taxe puisse freiner le développement des voitures électriques en Wallonie, il est important de reconnaître qu’elle a un objectif louable. En favorisant les véhicules moins lourds et moins puissants, l’intention est de réduire les émissions de CO₂. Cependant, la question se pose de savoir si cette approche est la plus efficace pour atteindre cet objectif. Ne serait-il pas plus logique de taxer les véhicules à essence ou diesel, qui émettent davantage de CO₂ que les voitures électriques ?

Il convient également de noter que le poids d’une voiture n’a qu’un impact limité sur sa consommation en haute vitesse. C’est plutôt l’aérodynamisme qui influence davantage la consommation de carburant. Le poids devient plus significatif à faible vitesse, notamment lors des redémarrages en ville.

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Les avantages pour les voitures électriques et hybrides

Dans le cadre de cette nouvelle taxe, les véhicules électriques et hybrides bénéficieront néanmoins d’avantages par rapport aux véhicules à moteur essence ou diesel. Les véhicules électriques bénéficieront d’une réduction de la taxe allant de 91% à 74%, tandis que les hybrides bénéficieront d’une réduction de 20%.

Pour prendre un exemple concret, une Renault Megane essence verra légèrement augmenter sa Taxe de Mise en Circulation (TMC), passant de 867 à 886,2 euros. En revanche, le modèle électrique équivalent verra sa TMC diminuer, passant de 61,5 à 50 euros.

Cependant, pour une Tesla Model Y, la TMC augmentera considérablement, passant de 61,50 à 1 404,50 euros. Il en va de même pour la Tesla Model X, dont la TMC passera de 61,50 à 1 910,80 euros, et pour la Tesla Model 3, qui verra sa TMC passer de 61,50 à 1 588,20 euros.

Encourager des choix plus respectueux de l’environnement

Bien que cette taxe puisse sembler injuste pour les propriétaires de voitures électriques plus imposantes, la Wallonie cherche à réduire les inégalités et à encourager la transition vers des véhicules plus respectueux de l’environnement. En favorisant l’adoption de voitures électriques plus petites et plus abordables, qui ont tendance à avoir une empreinte carbone plus faible, l’objectif est de créer un changement positif.

Cependant, il est important de noter que le poids n’est pas le seul facteur à prendre en compte. Par exemple, les Tesla Model 3 et Model Y sont parmi les voitures électriques les moins énergivores. Malheureusement, elles sont davantage taxées qu’une Renault Megane à essence, qui pollue davantage tout au long de son cycle de vie.

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Dans l’ensemble, cette nouvelle taxe en Wallonie vise à encourager le choix de voitures électriques plus légères et plus respectueuses de l’environnement. Cependant, des interrogations subsistent quant à son efficacité et à son impact sur le développement du secteur des voitures électriques.