L’anorgasmie : quand l’orgasme se fait désirer

L’anorgasmie : quand l’orgasme se fait désirer

Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’anorgasmie, un problème sexuel fréquent qui touche principalement les femmes. Les causes de ce trouble sont principalement d’ordre psychologique, ce qui peut avoir des conséquences complexes sur la vie de couple et sur l’image de soi.

Qu’est-ce que l’anorgasmie ?

L’anorgasmie se caractérise par une incapacité récurrente et persistante à atteindre l’orgasme, malgré une stimulation adéquate en termes de durée, d’intensité et de type. Les causes de l’anorgasmie sont principalement d’ordre psychologique :

  • Des expériences sexuelles traumatiques ou des traumatismes qui laissent une empreinte négative chez la femme ;
  • Un malaise vis-à-vis de la sexualité, dû à des contraintes culturelles, un manque d’informations ou un tabou familial ;
  • La peur de perdre le contrôle ou de se laisser aller ;
  • Le stress ou l’anxiété liés aux performances sexuelles ;
  • Les problèmes de couple tels que le ressentiment envers le partenaire, les jeux de pouvoir, les doutes sur la relation ou même l’adultère ;
  • Et enfin, certains facteurs interpersonnels.

Les 5% restants des cas d’anorgasmie sont d’origine organique, liés à des troubles endocrinologiques, neurologiques ou gynécologiques.

Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

L’anorgasmie est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, en grande partie en raison de la complexité de l’orgasme féminin sur le plan physiologique. Mais il est important de souligner que le tabou qui entoure encore la sexualité féminine y contribue également.

Si la parole se libère progressivement sur ce sujet, il est indéniable que la sexualité féminine est souvent mal perçue ou étouffée dans notre société. Les jeunes filles ne sont pas suffisamment informées sur leur anatomie lors des cours de biologie. Elles grandissent en entendant régulièrement qu’une femme ne doit pas avoir de désir, sauf pour son mari, qu’elle ne doit pas se masturber ou encore qu’elle ne peut pas avoir plusieurs partenaires sexuels. Tout cela génère souvent un sentiment de culpabilité ou de malaise, qui peut contribuer grandement à l’apparition de l’anorgasmie.

LIRE  Quel cadeau offrir pour un anniversaire de mariage ?

De plus, les pressions médiatiques et sociales autour du corps féminin créent de nombreux complexes chez les femmes et les jeunes filles. Ces complexes corporels peuvent également jouer un rôle dans l’inhibition de l’orgasme.

Reconnaître l’anorgasmie

Le symptôme principal de l’anorgasmie est l’incapacité pour l’homme ou la femme d’atteindre l’orgasme, malgré un certain plaisir et/ou désir ressentis pendant les rapports sexuels ou la masturbation.

Il existe différents types d’anorgasmie :

  • L’anorgasmie primaire : la personne n’a jamais réussi à atteindre l’orgasme, que ce soit par la masturbation ou lors d’un rapport sexuel ;
  • L’anorgasmie secondaire : après une période sans problèmes d’orgasme, la personne cesse systématiquement d’atteindre l’orgasme ;
  • L’anorgasmie absolue : quelle que soit la méthode utilisée, la personne ne parvient pas à atteindre l’orgasme (autostimulation, masturbation avec un partenaire, etc.) ;
  • L’anorgasmie relative : la personne n’atteint pas l’orgasme dans certaines situations spécifiques ;
  • L’anorgasmie situationnelle : la personne n’atteint l’orgasme que dans certaines situations particulières.

Bien que l’anorgasmie ne pose pas de problème physique particulier, elle peut entraîner de la culpabilité, de la frustration et une mauvaise estime de soi. Elle peut également causer de l’incompréhension, que ce soit envers soi-même ou envers son partenaire. Elle peut déséquilibrer le couple, surtout si elle est tenue secrète et que la personne simule. Cependant, il est important de préciser que de nombreuses personnes vivent très bien sans atteindre l’orgasme et profitent pleinement de leur sexualité. En effet, il existe une forte pression sociale autour de l’atteinte de l’orgasme, mais ces personnes sont la preuve qu’il n’est pas indispensable pour une vie sexuelle épanouie.

LIRE  Pourquoi la musculation est SI bénéfique pour vous

Peut-on guérir de l’anorgasmie ?

Oui, il est possible de guérir de l’anorgasmie, et le traitement est efficace dans 95% des cas ! Cependant, il est important d’effectuer au préalable un suivi médical afin d’éliminer toute cause organique possible ou de la traiter si nécessaire.

Un accompagnement avec un sexologue ou un sexothérapeute peut aider à mieux comprendre la sexualité et à surmonter l’anorgasmie. L’hypnothérapie intégrative permet d’explorer l’origine du problème et de le traiter à l’aide de techniques adaptées. Il ne suffit pas de comprendre les causes, il est également nécessaire d’avoir les outils appropriés pour travailler sur l’origine du problème, se libérer de la culpabilité, des peurs et retrouver une vie sexuelle épanouie. Le professionnel travaillera sur trois aspects :

  • L’exploration de l’origine du problème en utilisant l’hypnose pour traiter les traumatismes liés à ce blocage ;
  • L’élimination des attitudes négatives envers la sexualité et l’orgasme ;
  • L’amélioration de la communication au sein du couple ;
  • La mise en place d’exercices à faire seul ou en couple afin d’améliorer les capacités sexuelles.

Si l’anorgasmie cause des problèmes au sein du couple, une thérapie de couple peut également être envisagée pour apaiser les relations entre les conjoints.

Unsplash

Les informations publiées sur Psychologue.net ne peuvent en aucun cas se substituer à la relation entre le patient et son psychologue. Psychologue.net ne fait aucune promotion de traitement spécifique, de produit commercial ou de service.