L’augmentation de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)

AAH : quand va-t-elle augmenter ?

AAH augmentation

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière destinée aux personnes en situation de handicap. Elle fait partie des 10 minima sociaux et est soumise à des critères d’incapacité, d’âge, de résidence et de ressources. Chaque année, l’AAH subit des revalorisations pour mieux accompagner les personnes concernées.

La revalorisation de l’AAH

Quand y a-t-il eu une augmentation de l’AAH ?

L’AAH a connu plusieurs augmentations significatives :

  • En novembre 2018, le montant mensuel de l’AAH était de 860 €, avec une revalorisation exceptionnelle de 50 €.
  • Le 1er novembre 2019, l’AAH est passée à 900 € par mois, soit une revalorisation de 40 €.
  • Au 1er avril 2020, le montant maximal de l’AAH a été revalorisé de 0,3% pour s’établir à 902,70 €. Ce montant est versé aux bénéficiaires sans aucune autre ressource.
  • En avril 2023, l’AAH a été revalorisée de 1,6%, atteignant ainsi 971,37 €.

Ces revalorisations représentent un engagement financier de plus de 2 milliards d’euros sur le quinquennat. Malgré cela, les bénéficiaires de l’AAH se situent toujours en-dessous du seuil de pauvreté de 12,3%.

Qui a pu en bénéficier ?

Toutes les personnes seules ou en couple peuvent bénéficier d’une AAH revalorisée si elles remplissent les conditions d’accès. Le plafond de ressources pour les couples, en-dessous duquel les personnes peuvent prétendre à l’AAH, est majoré de 89% depuis novembre 2018 et de 81% depuis novembre 2019.

Les conditions d’attribution de l’AAH

Les conditions d’âge et de résidence

Pour bénéficier de l’AAH, il faut remplir les conditions d’âge et de résidence.

Les conditions d’incapacité

L’AAH est attribuée sous condition d’un taux d’incapacité minimum de 80%. Cependant, un taux d’incapacité de 50 à 79% est également accepté si la personne fait face à une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi, reconnue par la CDAPH.

Une restriction substantielle signifie que la personne rencontre des difficultés importantes pour accéder à un emploi, qui ne peuvent pas être améliorées par des mesures d’aménagement de poste de travail. Une restriction est considérée comme durable lorsque sa durée est prévisible d’au moins 1 an à partir du dépôt de la demande d’AAH.

Est-il possible de toucher l’AAH après la retraite ?

Avec un taux d’incapacité d’au minimum 80%

Les personnes ayant un taux d’incapacité d’au moins 80% peuvent percevoir l’AAH en complément de l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA). Cependant, le montant de l’ASPA doit être inférieur à celui de l’AAH (971,37 €).

Depuis le 1er janvier 2017, les bénéficiaires de l’AAH avec un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80% ne sont plus obligés de faire valoir leurs droits à l’ASPA.

Avec un taux d’incapacité de 50 à 79%

Les personnes ayant un taux d’incapacité compris entre 50 et 79% voient l’ASPA remplacer l’AAH à leur départ en retraite. L’attribution de l’ASPA en remplacement de l’AAH est automatique depuis le 1er juillet 2020, sans aucune démarche supplémentaire.

Quel est le montant de l’AAH ?

Le montant de l’AAH varie en fonction des ressources personnelles et des revenus du conjoint. Voici le montant de l’AAH selon votre situation.

L’AAH est-elle cumulable avec d’autres aides ?

La Majoration pour la vie autonome

La Majoration pour la vie autonome (MVA) est un complément de ressources qui s’ajoute à l’AAH pour aider financièrement les personnes en situation de handicap. Si vous remplissez les conditions pour l’obtenir, la MVA vous sera versée simultanément avec l’AAH par la Caisse d’allocations familiales (Caf) ou la Mutualité sociale agricole (MSA).

Il n’est pas possible de cumuler l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) avec l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS). Cependant, si vous perceviez ces deux aides au 31 décembre 2016, vous pouvez continuer à les recevoir pendant une durée maximale de 10 ans.

En conclusion, l’AAH subit des revalorisations régulières pour améliorer le soutien financier apporté aux personnes en situation de handicap. Ces augmentations représentent un investissement important, mais les bénéficiaires restent en dessous du seuil de pauvreté. Il est essentiel de respecter les conditions d’âge, de résidence et d’incapacité pour bénéficier de cette allocation. De plus, des compléments de ressources comme la Majoration pour la vie autonome peuvent s’ajouter à l’AAH pour aider les personnes à faire face aux dépenses liées à leur handicap.