L’autoroute A79 est désormais la première autoroute sans barrière de péage en France. Elle est la première autoroute du pays à offrir un “flux libre” sans péage physique. Cependant, il est important de noter qu’elle reste payante. Cette initiative a pour objectif d’éviter les embouteillages, de réaliser des économies de carburant et de réduire les émissions de CO2.
Après deux ans de travaux, les 88 kilomètres de route entre Digoin en Saône-et-Loire et Montmarault dans l’Allier sont maintenant réglés de manière dématérialisée.
Comment ça marche?
À l’entrée de l’autoroute, il n’est pas nécessaire de s’arrêter pour prendre un ticket. Vous pouvez franchir les “péages” à une vitesse de 130 km/h en passant sous de grands portiques blancs. Ces portiques, au nombre de six, sont dispersés tout au long des 88 kilomètres d’autoroute et sont équipés de caméras qui lisent les plaques d’immatriculation des véhicules. C’est ainsi qu’ils calculent la distance parcourue.
Trois options de paiement
Pour régler le péage, vous avez trois options. Si vous disposez d’un boîtier de télépéage, le montant sera directement prélevé. Vous pouvez également payer par carte bancaire sur le site de l’exploitant autoroutier. Enfin, si vous préférez payer en espèces, vous devrez vous arrêter dans l’une des aires d’autoroute équipées de bornes de paiement et régler votre trajet de la même manière que pour un parking.
La difficulté réside dans le fait de ne pas oublier de payer, même si des panneaux vous rappellent cette obligation tout au long du trajet. Et attention : le paiement doit être effectué dans les 72 heures suivant votre passage sur l’autoroute. Passé ce délai, une amende de 90 euros sera appliquée.
Quel objectif?
À 4,20 euros pour les 88 kilomètres d’autoroute à deux voies, l’objectif principal de l’exploitant autoroutier AP2R (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) est de sécuriser l’un des axes les plus dangereux de France. En effet, l’absence de barrière de péage supprime les freinages brusques. De plus, cette nouvelle méthode permet de réguler plus efficacement le flux de véhicules, réduisant ainsi les embouteillages. Par conséquent, cela pourrait également avoir un impact positif sur les émissions de CO2.
Les utilisateurs convaincus?
Emmanuel, un commercial, est ravi de cette nouvelle façon de payer le péage : “Le fait d’avoir une autoroute plutôt qu’une route nationale rend le trajet beaucoup plus rapide, et l’absence de péage est réellement un gain de temps”, s’exclame-t-il.
Cependant, il est nécessaire de se familiariser avec la technologie. Pour Annie, une retraitée qui n’a pas Internet, payer en espèces est une option, mais cela implique de s’arrêter dans une des aires d’autoroute équipées de bornes de paiement. Elle déclare : “Si c’est trop compliqué, nous choisirons une autre route”.
D’autres régions seront bientôt concernées par cette nouvelle manière de payer le péage. La Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France (Sanef) expérimente déjà cette méthode à l’échangeur de Boulay (Moselle) sur l’autoroute A4 depuis 2019.
