La mobilité électrique connaît une montée en puissance spectaculaire. Selon l’Agence internationale de l’Énergie, le nombre de véhicules électriques dans le monde est passé de 2 millions en 2017 à 5 millions en 2018, ce qui signifie une économie de 36 millions de tonnes d’émissions de CO2 dans l’atmosphère.
D’ici 2030, il est prévu qu’environ 18 millions de véhicules électriques circulent en Chine et en Europe, dépassant ainsi le nombre de voitures à essence et diesel.
Mais cette progression ne doit pas être attribuée uniquement à l’évolution des technologies et aux progrès réalisés par les constructeurs. Les législateurs jouent également un rôle majeur.
Par exemple, la Chine a récemment interdit les investissements dans de nouvelles usines de moteurs thermiques. Le premier marché mondial des véhicules électriques mise donc sur les incitations existantes pour encourager l’adoption de ces voitures plus propres.
L’Europe, quant à elle, a imposé de nouvelles normes strictes concernant les émissions des véhicules. D’ici fin 2020, chaque constructeur automobile devra plafonner les émissions moyennes de tous ses modèles à 95 g de CO2/km, soit une réduction de près de 20% par rapport à 2018. Ces limites devront passer à 81 g en 2025 et à 59 g en 2030.
Les constructeurs automobiles qui ne respecteront pas ces règles se verront infliger une amende de 95 € par gramme de CO2 au-dessus de la limite. Ces amendes pourraient se chiffrer en plusieurs milliards d’euros par an pour les contrevenants.
De plus, les bornes de recharge des véhicules électriques deviennent de plus en plus rapides, permettant aux conducteurs de reprendre rapidement la route. Certaines des nouvelles bornes de recharge ultra-rapides offrent une puissance de 250 kW, permettant de parcourir jusqu’à 120 km en seulement cinq minutes. En Allemagne, un réseau de bornes est en cours de développement avec une puissance de 350 kW.
Cependant, les avancées technologiques futures seront plus difficiles à atteindre. Les chargeurs ultrarapides nécessiteront une puissance électrique équivalente à celle de 60 foyers moyens, ce qui demandera des avancées dans le domaine de l’électronique de puissance et des semi-conducteurs.
Une fois que ces technologies seront viables, elles seront associées à l’utilisation de nouveaux matériaux afin de rendre les véhicules électriques encore plus propres et plus puissants.
Ainsi, un avenir dominé par la propulsion électrique devient réalité, reléguant progressivement les moteurs à combustion interne au passé.
