Le Bilan Orthophonique : Tout ce que vous devez savoir !

Bilan orthophonique : en quoi ça consiste exactement ?

La consultation d’un orthophoniste est une étape essentielle pour accompagner un enfant qui présente des difficultés. Mais savez-vous exactement ce à quoi vous attendre lors d’un bilan orthophonique ? Dans cet article, nous vous expliquons tout !

Qu’est-ce qu’un bilan orthophonique ?

Le bilan orthophonique est un outil clinique de diagnostic qui permet de détecter des troubles tels que la dyslexie, la dysgraphie, la dysphasie ou la dysorthographie. Il peut également être utilisé pour investiguer certains cas de TDAH, d’autisme et d’autres troubles de l’apprentissage.

Pour réaliser cette évaluation, une prescription médicale est nécessaire, généralement établie par votre médecin généraliste. Toutefois, un pédiatre, un neuropédiatre, un pédopsychiatre ou un médecin ORL peuvent également vous orienter vers un bilan orthophonique.

Les premiers signes indiquant la nécessité d’un bilan orthophonique peuvent être des problèmes d’articulation, de prononciation, de construction de phrases, ou encore des difficultés d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Ces difficultés peuvent être repérées par la famille, mais aussi par l’enseignant·e de votre enfant, qui pourra suggérer de consulter un orthophoniste pour réaliser un bilan.

Chaque bilan orthophonique est adapté en fonction de l’ordonnance du médecin prescripteur et peut porter sur différents domaines, tels que la communication, le langage, la dyscalculie, la déglutition, le bégaiement, la phonation, les troubles neurologiques, ou encore la communication dans le cadre de handicaps moteurs, sensoriels ou mentaux.

Il existe deux types de bilans orthophoniques : le bilan d’investigation, qui permet de confirmer ou infirmer la présence d’un trouble, et le bilan avec rééducation si nécessaire, qui permet de poser un diagnostic et de déterminer les objectifs et la nature des séances de rééducation.

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Bilan orthophonique : en quoi ça consiste exactement ?

Le bilan orthophonique d’investigation

Le bilan orthophonique d’investigation vise à confirmer ou infirmer la présence d’un trouble de l’apprentissage. À l’issue de cette évaluation, l’orthophoniste envoie un compte rendu de son examen au médecin prescripteur.

Le médecin détermine alors s’il est nécessaire de prescrire une rééducation, conformément à la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP). Dans ce cas, l’orthophoniste établit une demande d’accord préalable (DAP) sur la base de cette prescription.

En d’autres termes, l’orthophoniste n’entame pas une rééducation immédiatement après le bilan, mais doit attendre le retour du médecin prescripteur. Il s’agit avant tout, comme son nom l’indique, d’une “investigation”.

Le bilan orthophonique avec rééducation si nécessaire

Lors du bilan orthophonique avec rééducation si nécessaire, l’orthophoniste pose le diagnostic et détermine les objectifs, le nombre et la fréquence des séances de rééducation.

Ainsi, l’orthophoniste peut commencer la rééducation du patient sans attendre la validation du médecin prescripteur.

Dans la plupart des cas, le bilan orthophonique comprend une prescription avec rééducation si nécessaire.

Dans quels cas le bilan orthophonique est-il prescrit ?

Normalement, les enfants commencent à prononcer leurs premiers mots vers l’âge d’un an. Cependant, il est recommandé de prescrire un bilan orthophonique dès lors qu’une anomalie ou un doute sur le développement de l’enfant est constaté dans les domaines de la communication, du langage, de l’articulation, de la parole, de la déglutition, des troubles vocaux, ou encore de l’apprentissage de la lecture, de l’orthographe, de l’écriture et du calcul.

Détecter les signaux

Selon Benjamin Stevens, orthophoniste et créateur de la méthode Apili, il est recommandé de prendre rendez-vous si votre enfant :

  • ne parle pas ou très peu à l’âge de 2 ans,
  • ne comprend pas ce que vous lui dites,
  • n’est pas compris par votre entourage,
  • bégaie,
  • ressent de l’énervement ou de la frustration lorsqu’il souhaite parler,
  • subit des moqueries de la part de ses camarades de classe.
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Si vous avez des doutes concernant la nécessité d’un bilan orthophonique, n’hésitez pas à demander conseil aux enseignants de votre enfant ou à votre médecin généraliste.

Comment se déroule un bilan orthophonique ?

Avant de commencer le bilan, il est important de vérifier l’audition de votre enfant. En cas de doute, un rendez-vous chez un médecin ORL est conseillé.

Lors du premier entretien avec l’orthophoniste, vous aurez l’occasion de discuter de l’histoire de votre enfant, de ses problèmes et de ses antécédents médicaux. N’hésitez pas à mentionner tous les éléments qui vous inquiètent ou les symptômes que vous avez constatés. Pensez à apporter le carnet de santé de votre enfant pour que l’orthophoniste puisse le consulter.

Ensuite, l’orthophoniste réalisera une série de tests adaptés à l’âge de votre enfant et à ses symptômes. Ces tests évalueront différentes compétences, telles que la métaphonologie, la phonologie, la syntaxe, le lexique, les praxies bucco-faciales, l’articulation, la lecture, l’écriture, les habiletés cognitives, etc.

Comprendre le fonctionnement

Il est important de noter que ces tests sont généralement réalisés sans la présence des parents, sauf si l’enfant a du mal à comprendre les consignes.

Une fois les tests terminés, l’orthophoniste établira un compte rendu avec les résultats et posera éventuellement un diagnostic. Ce compte rendu comprendra également le projet thérapeutique, avec les objectifs de la rééducation, le nombre de séances, leur fréquence et les examens complémentaires recommandés.

Combien coûte un bilan orthophonique ?

En France, environ 60% d’une séance d’orthophonie est pris en charge par la Sécurité sociale, le reste étant remboursé par votre mutuelle. En Belgique, le remboursement d’une consultation de logopédie est moins élevé et nécessite une plus grande participation financière de la part des parents.

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Combien coûte un bilan orthophonique ?

Que se passe-t-il à la fin du bilan orthophonique ?

Le bilan orthophonique est un outil essentiel pour établir un diagnostic, prendre des décisions thérapeutiques et conduire le traitement. Il comprend des informations sur l’objet du bilan, l’anamnèse, les domaines explorés, les tests réalisés, les résultats, le diagnostic, et le projet thérapeutique avec les objectifs de la rééducation, le nombre de séances, leur fréquence et les examens complémentaires recommandés.

Exemple de structure pour un bilan orthophonique

Une fois le diagnostic orthophonique établi, l’orthophoniste transmettra les résultats au médecin prescripteur, qui décidera de la prise en charge nécessaire. Si une rééducation est recommandée, l’orthophoniste pourra commencer les séances sans attendre la validation du médecin.

Où prendre rendez-vous pour un bilan orthophonique ?

En France, la prise de rendez-vous chez un orthophoniste peut parfois être difficile à obtenir en raison d’un manque de professionnels. Il est recommandé de contacter plusieurs orthophonistes de votre ville et de vous inscrire sur les listes d’attente. Vous pouvez également demander conseil aux enseignants de votre enfant ou à votre médecin généraliste.

Pour trouver un orthophoniste près de chez vous, vous pouvez consulter les Pages Jaunes en France, une liste de logopèdes en Belgique, le site de l’Association Romande des Logopédistes en Suisse, ou encore l’annuaire de l’Ordre des Orthophonistes et Audiologistes du Québec au Canada.

Benjamin Stevens, orthophoniste et créateur de la méthode Apili, propose une méthode de lecture spécialement conçue pour les enfants ayant des troubles d’apprentissage. Cette méthode vise à rendre la lecture plus ludique et divertissante pour les enfants. Vous pouvez découvrir les histoires de la méthode Apili dans leur boutique en ligne.

Sources :

  • Guide pratique Les troubles de l’évolution du langage chez l’enfant, Société Française de Pédiatrie avec le soutien de la Direction Générale de la Santé, mars 2007.
  • A. Daurat, A. Santos, H. Liègeard-Cassigneul, A. Alba, T.-N. Willig, Réalités pédiatriques #188 Octobre 2014 Cahier 1.