Le bonus écologique pour l’achat d’une voiture électrique en France va connaître une baisse en 2024. Cette décision a été révélée par Les Échos et doit être officiellement confirmée le 31 décembre. Actuellement fixé à 5 000 € pour les voitures électriques vendues en dessous de 47 000 € (hors options), il passera à 4 000 € dès le 1er janvier.
Une baisse de 20 % qui inquiète le secteur
Cette diminution de 20 % représente un coup dur pour le secteur de la mobilité électrique, déjà fragilisé par la mise en place d’un score environnemental. Ce dernier impose des critères stricts, notamment une production en Europe, pour qu’un véhicule soit éligible au bonus. Ainsi, des voitures populaires comme la Tesla Model 3 ou la Dacia Spring, produites en Chine, sont exclues du dispositif. Pourtant, ces deux modèles figuraient parmi les voitures les plus immatriculées en novembre.
La nouvelle Peugeot e-208, un véhicule électrique. // Source : Peugeot
De 5 000 à 4 000 € : une augmentation négligeable ?
Cette baisse du bonus écologique constitue un frein à l’adoption de la mobilité électrique, alors que l’Union européenne prévoit de bannir les motorisations thermiques d’ici 2035. Passer de 5 000 à 4 000 € signifie que les modèles éligibles coûteront 1 000 € de plus par rapport à 2023. Cette augmentation peut sembler négligeable compte tenu du prix élevé de ces véhicules, qui peut dépasser les 30 000 €. Néanmoins, chaque euro compte pour les consommateurs dans ce contexte d’inflation.
Il est important de souligner que le bonus de 7 000 € pour les ménages les plus modestes sera maintenu, tout comme en 2023. Ce soutien financier est destiné aux foyers dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 14 089 €. En revanche, l’aide de 1 000 € pour l’achat de véhicules électriques d’occasion sera supprimée. Ainsi, le gouvernement français semble de moins en moins généreux envers ceux qui souhaitent franchir le pas de la mobilité électrique.
Une incitation à la concurrence
Cette nouvelle mesure pourrait inciter les constructeurs automobiles à adopter une politique commerciale plus agressive. Certains d’entre eux pourraient absorber la baisse de 1 000 € du bonus pour maintenir leurs tarifs inchangés. Dans un marché de plus en plus concurrentiel, cette stratégie permettrait aux constructeurs de gagner en attractivité. Cette approche serait particulièrement avantageuse pour les marques comme Peugeot et Renault, dont le catalogue n’est pas affecté par le score environnemental. La liste des voitures éligibles a d’ailleurs été récemment publiée.
En conclusion, la baisse du bonus écologique pour l’achat d’une voiture électrique en 2024 constitue une nouvelle étape dans la politique de transition énergétique de la France. Bien que cette diminution puisse sembler minime, elle témoigne des efforts du gouvernement pour inciter les consommateurs à opter pour des véhicules plus respectueux de l’environnement. Cependant, elle soulève également des inquiétudes quant à l’accessibilité financière de la mobilité électrique pour certains consommateurs.
