Qui aurait pensé qu’un camping-car puisse être aussi exceptionnel ? Monsieur Jean-Pierre Chopin a décidé de vendre son bijou sur le Parc Occasion du Salon des Véhicules de Loisirs. Et il ne passe définitivement pas inaperçu ! Basé sur un bus Van Hool, ce camping-car est un véritable empereur de la route.
Un camping-car unique en son genre
Monsieur Chopin, assis sur une chaise de jardin, observe tranquillement les visiteurs rassemblés devant son camping-car. Sous un magnifique soleil de septembre, son visage impassible cache une pointe de malice. Il est là pour vendre cet incroyable véhicule, un camping-car Van Hool construit à partir d’un châssis de bus, un authentique roi des routes.
Un camping-car d’origine
“Mais oui, montez à bord et prenez quelques photos si vous le souhaitez. Je peux aussi vous en envoyer si vous préférez.” Nous montons les marches qui mènent à la cabine de conduite, suivis par des curieux. Monsieur Chopin nous rejoint dans la cabine pour nous raconter l’histoire de ce camping-car étonnant. Car oui, il s’agit bien d’un camping-car original et non d’un simple bus aménagé.
Un chez-soi sur roues
“Le premier propriétaire a fait construire ce camping-car dans une coque Van Hool. Ce véhicule appartenait à un directeur de tournées artistiques qui a fait faillite. Il travaillait et vivait à l’intérieur. Il y a même un coffre pour la recette…” En effet, à l’intérieur, on se croirait plus dans une maison que dans un camping-car. La décoration est chaleureuse, avec des lampes à abat-jour, un fauteuil et un canapé-lit. “Regardez ces finitions”, explique fièrement Monsieur Chopin en soulevant un coussin. “Elles sont superbes, n’est-ce pas ?”
Une touche marine
Monsieur Chopin a baptisé son camping-car Frédéric, en hommage à son arrière-arrière-cousin, le compositeur. On remarque également des décorations marines sur la carrosserie : une sirène, un scaphandrier. Il faut dire que Jean-Pierre est également un passionné de la mer.
Un poids plume malgré tout
Malgré son aménagement domestique, ce camping-car reste léger dans sa catégorie : “Il pèse six tonnes de moins qu’un bus chargé. Je roule à 1700 tours/minute et je consomme 13 litres aux 100 km.” Monsieur Chopin confirme également qu’il suffit d’un permis poids lourd (ou d’une dérogation B79) pour conduire ce camping-car et que sa conduite est facile… à condition de prendre quelques précautions. “Une fois, j’ai freiné brusquement et j’ai cassé 500 euros de vaisselle.”
Le stationnement? Pas de problème !
La question qui vient naturellement à l’esprit est celle du stationnement. Comment trouver une place pour passer la nuit avec un camping-car de cette envergure ? Impossible sur les aires de services pour camping-cars. Mais Monsieur Chopin affirme n’avoir jamais rencontré de problème pour trouver une place sécurisée. “Avec un gros volume comme ça, on peut stationner très facilement. En tant que gros volume commercial, nous avons des droits que les particuliers n’ont pas. Les communes doivent nous trouver une place en toute sécurité.” Malgré tout, il est évident que les vacances à bord de ce camping-car doivent avoir un rythme un peu particulier.
Un prix juste
Monsieur Chopin est visiblement très attaché à son véhicule. Néanmoins, il a décidé de le vendre. Le prix de 36 000 euros lui semble raisonnable. Évidemment, dans cette catégorie de véhicules, le prix est négociable entre l’acheteur et le vendeur. Pas de cote pour les pièces uniques. Monsieur Chopin raconte même qu’il a un jour montré son camping-car aux ateliers Van Hool. “Les mécaniciens ont inspecté le dessous du camping-car et sont remontés en s’exclamant : ‘Il y a toujours de la peinture sur le châssis’. Mais il est en parfait état. Il a toujours été à l’abri.” Van Hool aurait même suggéré au propriétaire qu’il serait fou de le vendre pour moins de 80 000 euros. Trois jours après notre visite, le camping-car de Monsieur Chopin, Frédéric, n’avait toujours pas trouvé preneur.
Images:
Camping-car Frédéric
Intérieur chaleureux du camping-car
Détails des décorations marines sur la carrosserie