Le camping du Sourire : une bataille contre l’administration

Le camping du Sourire : une bataille contre l’administration

Le camping parc Saint-James Le Sourire, dirigé par Gilbert Louvier, se retrouve en guerre contre l’administration. Selon lui, 80 à 90% des dégâts causés le 3 octobre 2015 sont dus à un mauvais entretien des cours d’eau. Traversé par le Mardaric, un cours d’eau, le camping a été victime d’un embâcle causé par un gros arbre en amont. Sous la pression de l’eau, l’embâcle a cédé, déversant une violente vague sur le camping.

Selon le plan de prévention des risques d’inondation en vigueur à Villeneuve-Loubet, l’entretien du vallon incombe aux riverains. Cependant, en 2012, un agent représentant les eaux et forêts a interdit au camping d’intervenir sur les berges et le fond du Mardaric. Malgré les sollicitations répétées auprès de l’office national des forêts (ONF) et de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), aucune réponse n’a été donnée. Les dirigeants du camping ont donc décidé d’effectuer un désencombrement partiel du cours d’eau en juin 2012.

Cependant, trois ans plus tard, ils reçoivent une convocation devant le délégué du procureur de la République de Grasse pour “exécution sans autorisation de travaux nuisibles au dépôt des eaux”. Pour éviter des poursuites et une éventuelle amende, le directeur du Sourire accepte de se soumettre à un rappel à la loi. Cette situation est qualifiée d’ubuesque par Gilbert Louvier, qui critique l’attitude de la DDTM. Pendant ce temps, le vallon continue de se boucher, malgré les efforts du camping pour alerter sur l’état du Mardaric.

La direction du camping est accusée d’avoir creusé et retiré les alluvions du cours d’eau, ce qui perturberait le bon écoulement des eaux et la faune. De plus, la DDTM reproche au gérant du camping d’avoir reconstruit un pont sans déclaration ni autorisation. Selon l’administration, cette reconstruction met en danger la sécurité publique en modifiant le comportement hydraulique du cours d’eau.

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Le gérant du camping refuse de régulariser la situation et s’oppose à la démolition du pont. Il a saisi le tribunal pour tenter d’arrêter la procédure. Cependant, la DDTM estime qu’il y a urgence à démolir ce pont, qui représente un véritable danger.

En outre, la nuit du 3 octobre 2015, les bungalows situés en zone rouge, sur les berges du Mardaric, ont été emportés. Malgré un arrêté de fermeture partielle, vingt bungalows continuent d’occuper cette zone. La direction du camping est accusée de ne pas prendre la mesure des événements et de mettre en danger la vie d’autrui.

Cette bataille entre le camping du Sourire et l’administration semble loin de se terminer. Le camping risque de perdre des bungalows et de devoir reconstruire un pont, ce qui aura un impact sur son activité commerciale. Affaire à suivre.

Un tablier plus solide que l’ancien et des barrières amovibles, le nouveau pont représente un danger en cas de crue selon la DDTM.