Le Circuit d’Albi : 60 ans de passion automobile

Le Circuit d’Albi : 60 ans de passion automobile

Le circuit automobile d’Albi célèbre ce week-end son 60e anniversaire en organisant l’événement “Weekend Retro”. Cette édition spéciale mettra en scène 300 voitures de courses anciennes, dont les fameuses MEP de Citroën, des monoplaces emblématiques fabriquées à Albi.

Un rassemblement de véhicules historiques

Situé dans la commune du Séquestre, dans le Tarn, le Circuit d’Albi accueillera des milliers de passionnés d’automobiles des années 70 à 2000. L’occasion unique de voir de près et même de conduire ces voitures qui ont fait rêver toute une génération.

“Cette année, nous célébrons les 60 ans du circuit d’Albi”, déclare Grégor Raymondis, directeur du circuit. “C’est la première grande manifestation de l’année, avec la présence de véhicules prestigieux.”

Parmi ces véhicules figuraient les célèbres MEP de Citroën, construites à Albi par Maurice Emile Pezous (MEP). Passionné d’automobile depuis son plus jeune âge, cet Albigeois descendant de Jean-François de La Pérouse a conçu ces monoplaces abordables dans le but de permettre aux jeunes de s’initier à la course automobile.

Des années de recherche, de travail et de persévérance ont été nécessaires pour aboutir à ces véritables bijoux, qui seront exposés tout au long de ce week-end à Albi.

Des passionnés prêts à tout pour leur sport

Christophe Grison, pilote des MEP depuis une dizaine d’années, est venu de l’Oise spécialement pour cet événement. “Je reviens tous les ans sur le circuit avec ma voiture, qui a été fabriquée à quelques mètres d’ici !”, raconte-t-il avec enthousiasme. “Maurice Emile Pezous a créé la Formule bleue pour permettre aux jeunes pilotes de s’initier à la course et de débuter une carrière complète. C’est comme un petit karting, très léger (moins de 400 kg) avec un moteur de 80 ch, mais les pilotes les plus performants peuvent atteindre des vitesses de plus de 200 km/h. Nous formons une équipe de passionnés, nous nous prêtons des pièces détachées, nous nous entraidons. C’est toute une bande de copains qui ne manquerait pour rien au monde cet événement. Et pourtant, je suis agriculteur et je parcours plus de 9 heures de route pour venir ici.”

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Outre les MEP, plusieurs plateaux seront proposés aux amateurs d’automobiles. Des monoplaces des années 1970 à 1990, ainsi qu’un plateau spécifique composé d’anciennes Formule 1 (de 1966 à 1981). Des prototypes des 24H du Mans seront également exposés dans les paddocks.

Le Circuit d’Albi, une longue histoire

Le circuit d’Albi, situé dans la commune du Séquestre, a été inauguré en 1962. Cependant, les grands prix d’Albi remontent bien plus loin, en 1933 avec le circuit des Planques, tracé sur des routes, puis avec le circuit Raymond Sommer à partir de 1952. En 1960, le circuit est interdit aux véhicules trop puissants dépassant les 250 km/h, jugés trop dangereux après plusieurs accidents.

Une des figures emblématiques de l’époque était Louis Rosier, célèbre pilote des années 50. Sa petite-fille, Elodie, a ressorti les trophées de son grand-père. “C’était sur le circuit des Planques, après la guerre. Mon grand-père a remporté le plus grand nombre de grands prix, 4 au total. Il a également remporté les 24 Heures du Mans en 1950. Malheureusement, il est décédé en 1956 suite à un accident sur le circuit de Montlhéry. Nous avons un projet de musée pour raconter toute son histoire. Il était ami avec Juan Manuel Fangio et a couru plusieurs fois en Argentine.”

Le projet de créer un nouveau circuit autour de l’aérodrome d’Albi a vu le jour en 1960, approuvé par le conseil municipal. Les travaux ont duré deux ans, de 1961 à 1962, pour donner naissance à une piste de 3 636 mètres de long. Le circuit peut accueillir 5 000 spectateurs assis et jusqu’à 10 000 personnes sur les buttes.

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“Le circuit d’Albi est d’une grande importance en France depuis de nombreuses années, car il s’agit du circuit permanent le plus ancien encore en activité”, assure Grégor Raymondis. Le tracé est pratiquement le même qu’il y a 60 ans, avec quelques modifications pour des raisons de sécurité, telles que l’agrandissement des zones d’échappatoire et l’ajout de chicanes. “C’est un circuit très rapide, avec de longues lignes droites et de gros freinages. C’est un circuit très apprécié des pilotes en compétition.”

Grégor Raymondis et le circuit d’Albi célèbrent également cette année les 78 ans des grands prix d’Albi.