L’autonomie annoncée par les constructeurs de voitures électriques est-elle vraiment représentative de l’autonomie réelle ? Grâce au nouveau cycle d’homologation WLTP qui a remplacé le vieux cycle NEDC obsolète, la portée estimée est devenue assez fidèle à la réalité. Cependant, il est important de prendre du recul vis-à-vis de l’autonomie annoncée. Automobile Propre vous offre un aperçu de la situation.
Qu’est-ce que le cycle WLTP ?
L’autonomie des voitures électriques, tout comme celle des autres véhicules, est déterminée par un cycle d’homologation appelé “WLTP”. Ce sigle signifie “Worldwide Light Vehicles Test Procedures” ou en français “procédure d’essai mondiale harmonisée pour les véhicules légers”. Ce cycle consiste en une série de tests visant à évaluer la consommation d’énergie, les émissions (dans le cas des modèles thermiques) et l’autonomie de chaque voiture électrique mise sur le marché. En Europe, depuis septembre 2018, la norme WLTP est obligatoire, remplaçant ainsi le cycle NEDC qui était obsolète et peu fiable.
Le véhicule est positionné sur des bancs à rouleaux dans un laboratoire, puis est soumis à différents cycles censés reproduire des conditions de conduite réelles. Le parcours virtuel dure 30 minutes et s’étend sur 23,25 km selon les principes suivants :
- Vitesse moyenne de 46,5 km/h
- Vitesse maximale de 131 km/h
- Température extérieure de 14 °C au départ, puis 23 °C
- 52 % de trajet en ville et 48 % de trajet extra-urbain (autoroutes)
La moyenne de ces deux types de parcours est ce qu’on appelle le “cycle mixte”, qui est souvent communiqué par les constructeurs automobiles. Dans l’ensemble, ce test favorise l’économie de carburant : la vitesse moyenne est relativement faible et le trajet est entièrement plat. L’autonomie obtenue est donc conforme à la réalité, mais correspond à un type de trajet et à un comportement de conduite très spécifiques.
Peut-on faire confiance aux chiffres annoncés par le WLTP ?
Oui, il est possible de parcourir la distance annoncée selon le cycle WLTP, à condition d’adopter une conduite économique sur des routes départementales ou nationales sans relief. En ville, il est parfois même possible de dépasser l’autonomie annoncée, en fonction des conditions de circulation et de l’attitude du conducteur. Cependant, il ne faut pas s’attendre à atteindre l’autonomie annoncée sur autoroute à une vitesse de 130 km/h ou en franchissant un col de montagne.
En général, l’autonomie réelle sur autoroute à pleine vitesse correspond à environ 50 à 60 % du cycle mixte WLTP. Par exemple, si une Renault ZOE annonce une autonomie de 395 km selon le WLTP, il est réaliste de s’attendre à une autonomie réelle de 180 à 220 km sur autoroute. Il ne faut pas oublier que chaque conducteur a son propre comportement de conduite et que les routes peuvent être plus ou moins vallonnées. La météo joue également un rôle, tout comme les caractéristiques spécifiques de chaque véhicule. Tous ces facteurs peuvent entraîner une consommation d’électricité plus ou moins importante pour une voiture électrique. La meilleure façon de connaître l’autonomie réelle d’un véhicule électrique est donc de l’essayer soi-même dans des conditions d’utilisation réelles.
Découvrez l’autonomie réelle grâce à notre simulateur en ligne
Afin d’aider les passionnés comme les néophytes, Automobile Propre met à votre disposition un simulateur d’autonomie réelle pour les voitures électriques. Nous avons répertorié tous les modèles, anciens et actuels, ainsi que leurs options de batterie.
Ce simulateur peut être configuré avec précision en ajustant divers paramètres qui influent sur la consommation, tels que la vitesse ou le dénivelé. N’hésitez pas à le consulter, il est gratuit et à votre disposition.
