Le dépistage du cancer de la prostate : PSA, IRM et score PIRADS

Le dépistage du cancer de la prostate : PSA, IRM et score PIRADS

Le cancer de la prostate est un sujet préoccupant pour de nombreux hommes. Il est donc important de comprendre les différents outils utilisés pour le dépistage de cette maladie. Dans cet article, nous allons parler du PSA, de l’IRM et du score PIRADS.

Le PSA : un marqueur spécifique de la prostate

Le PSA, ou antigène prostatique spécifique, est une molécule sécrétée exclusivement par la prostate. Il est donc utilisé comme un biomarqueur pour détecter d’éventuelles anomalies de la glande. Cependant, il est important de noter que le PSA n’est pas spécifique au cancer de la prostate. En effet, il est détectable dans le sang de tous les hommes. La valeur normale du PSA est inférieure à 3 ng/mL. Cette valeur peut augmenter avec l’âge, car le volume de la prostate augmente également. Ainsi, une augmentation du PSA entre 3 et 10 ng/mL doit être vérifiée par un second dosage, car certaines situations non liées au cancer peuvent provoquer une élévation du PSA (comme la prostatite, l’hypertrophie bénigne de la prostate ou certains médicaments).

La densité du PSA : un indicateur important

La densité du PSA est le rapport entre le PSA et le volume de la prostate. Par exemple, si un patient a un taux de PSA de 9 et une prostate de 36 grammes, sa densité de PSA est de 0,25. Il est logique qu’un patient ayant une plus grosse prostate ait un taux de PSA plus élevé qu’un patient ayant une petite prostate. Ainsi, une augmentation du taux de PSA à 6 ng/mL sera plus suspecte chez un patient ayant une prostate de 30 grammes que chez un patient ayant une prostate de 80 grammes. La densité de PSA est donc un indicateur intéressant lorsqu’elle est utilisée en complément de l’IRM pour prendre la décision de réaliser ou non des biopsies de la prostate. Une densité de PSA inférieure à 0,1 est plutôt en faveur de l’absence de tumeur, tandis qu’une densité supérieure à 0,2 est plutôt en faveur d’une lésion suspecte. Il est cependant important de noter que ce dosage n’est qu’un indicateur et peut parfois être trompeur lorsqu’il est utilisé isolément.

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PSA libre et PSA total : utilité limitée

Actuellement, le dosage du PSA libre et la fraction PSA libre/PSA total n’ont plus d’indication en pratique courante, sauf dans des situations très particulières, en raison du manque de reproductibilité.

Le taux de PSA et les inhibiteurs de la 5 alpha-réductase

Il est important de noter que le taux de PSA chez les patients traités par des inhibiteurs de la 5 alpha-réductase est divisé par deux. Il est donc nécessaire de prendre cela en compte lors de l’analyse du taux de PSA chez ces patients pour obtenir une valeur corrigée.

Faut-il réaliser un dosage du PSA chez tous les hommes à partir d’un certain âge ?

Le dosage du PSA n’est pas recommandé en pratique courante. Cependant, il peut être proposé aux hommes de plus de 50 ans, ou même avant chez les patients présentant des facteurs de risque. Il est important d’informer les patients des éventuelles conséquences en cas d’augmentation du taux de PSA avant de réaliser ce dosage.

Que faire en cas de taux de PSA élevé ou augmenté ?

En cas d’élévation du taux de PSA chez un homme, en dehors d’une situation particulière telle qu’une infection de type prostatite, il est recommandé de réaliser une IRM de la prostate. Si l’élévation est modérée (entre 3 et 10 ng/mL), le dosage peut être recontrôlé pour s’assurer de l’absence de retour à la normale avant de procéder à l’IRM.

IRM prostate

En conclusion, le dépistage du cancer de la prostate repose sur l’utilisation du PSA, de l’IRM et du score PIRADS. Chacun de ces outils joue un rôle important dans la détection et la prise en charge précoce de cette maladie. Il est essentiel de consulter un spécialiste pour interpréter les résultats de ces tests et prendre les décisions appropriées en fonction de chaque situation. La prévention et le dépistage précoce restent les meilleures armes contre le cancer de la prostate.

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