Le développement des voitures électriques en France : Où en sommes-nous ?

Le développement des voitures électriques en France : Où en sommes-nous ?

Au cours de son intervention sur CNews ce lundi, le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a abordé la problématique de la hausse importante du prix des carburants. Il a également souligné la volonté du gouvernement d’encourager le développement de moyens de transport plus respectueux de l’environnement, notamment en offrant des aides aux consommateurs souhaitant opter pour une voiture électrique.

On constate que la part des voitures électriques sur le parc automobile français reste encore marginale. Selon le ministre, sur un total d’environ 40 millions de voitures en circulation en 2021, on compte seulement environ 1% de véhicules électriques, soit environ 600 000. Bien que ces chiffres soient en partie approximatifs, ils reflètent globalement la réalité, malgré une augmentation notable des immatriculations ces dernières années.

Une présence plus marquée dans le secteur professionnel

Il est relativement facile d’évaluer précisément le nombre de voitures électriques en circulation. En effet, les données relatives aux cartes grises sont collectées et centralisées par l’État, ce qui permet d’avoir une vision claire de la structure du parc automobile français. Selon le ministère de la Transition écologique, au 1er janvier 2021, on dénombrait 41 335 283 voitures au total, dont 38,3 millions de voitures particulières.

Parmi ces véhicules, 335 272 étaient répertoriés comme étant “électriques et à hydrogène”, soit moins que les 600 000 évoqués par Jean-Baptiste Djebbari. Cependant, cela représente bien près de 1% du parc global (0,81% pour être précis), une proportion similaire à celle mise en avant par le ministre. Il est intéressant de noter que si l’on se concentre uniquement sur les immatriculations de voitures neuves, la part des véhicules électriques augmente considérablement : 7,56% des immatriculations enregistrées en 2020 concernaient des modèles électriques.

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À l’échelle européenne, il est difficile d’avoir des comparaisons récentes. Dans un marché en constante évolution, les données les plus récentes disponibles datent de 2019 et ont été compilées par Eurostat. Elles mettent en évidence le retard de certains pays tels que l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne ou l’Italie, qui ont une proportion plus faible de voitures électriques dans leur parc automobile. En revanche, les Pays-Bas devancent la France, avec une part 2,5 fois supérieure à celle observée dans notre pays.

De plus, le sud de l’Europe semble très en retard en la matière, en comparaison avec les pays scandinaves, et en particulier la Norvège. En 2020, les modèles électriques représentaient plus de 54% des nouvelles immatriculations en Norvège, un chiffre remarquable. L’objectif ambitieux pour 2025 est que les véhicules électriques représentent la totalité des ventes de voitures neuves. Selon Eurostat, la Norvège affichait une part de véhicules électriques de 9,3% en 2019, soit trois fois plus que le deuxième pays le plus avancé, la Suède. Cette proportion a probablement encore augmenté depuis, bien que les chiffres consolidés manquent pour le confirmer.

En conclusion, bien que la part de véhicules électriques sur le parc automobile français reste encore faible, elle connaît tout de même une augmentation significative ces dernières années. Les efforts du gouvernement pour encourager la transition vers la mobilité électrique sont donc essentiels pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et lutter contre la pollution.