Dans cet article, nous allons aborder le sujet du diabète de type 1, une maladie grave mais qui peut être bien prise en charge. Le diabète de type 1 est caractérisé par une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang, également connue sous le nom d’hyperglycémie. Cette affection est causée par un déficit d’insuline, une hormone qui régule la glycémie. Heureusement, les patients atteints de diabète de type 1 peuvent aujourd’hui vivre une vie normale grâce à l’apport d’insuline exogène.
Comprendre le diabète de type 1
Dans le cas du diabète de type 1, l’organisme ne produit pas suffisamment d’insuline, voire pas du tout. Cette situation entraîne une hausse de la concentration de glucose dans le sang. L’insuline est normalement produite par des cellules spécifiques du pancréas appelées les cellules ß des îlots de Langerhans.
Le diabète de type 1, une maladie auto-immune
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. Les lymphocytes T, des cellules du système immunitaire, identifient les cellules ß du pancréas comme étant étrangères à l’organisme et les éliminent. Cette destruction des cellules productrices d’insuline est détectable grâce à la présence d’autoanticorps. Les symptômes de la maladie n’apparaissent que plusieurs mois, voire plusieurs années après le début de ce processus. Le diabète de type 1 peut survenir à tout âge, contrairement à ce que l’on pensait auparavant.
Les conséquences de l’absence d’insuline
L’insuline permet au glucose de pénétrer dans différentes cellules de l’organisme, notamment les cellules musculaires, les cellules graisseuses et les cellules du foie. L’absence d’insuline empêche donc l’organisme de stocker du sucre, ce qui entraîne un risque d’hyperglycémie lors des prises alimentaires. De plus, les patients sous insulinothérapie courent un risque d’hypoglycémie entre les repas, en cas d’injection excessive d’insuline. Ces épisodes d’hypoglycémie peuvent être graves et entraîner un coma.
En l’absence de glucose, l’organisme utilise les graisses stockées pour produire des substances énergétiques alternatives appelées corps cétoniques. Cependant, une accumulation excessive de corps cétoniques dans le sang peut être toxique, provoquant ce que l’on appelle l’acidocétose diabétique. Cette condition se manifeste par différents symptômes, tels que des douleurs abdominales, et peut également conduire au coma.
Risque de complications à long terme
Un contrôle glycémique insuffisant peut entraîner des complications graves à long terme, survenant plusieurs années après le début du déséquilibre. Les complications concernent principalement le système cardiovasculaire, avec un risque accru d’athérosclérose, d’infarctus du myocarde, d’AVC et d’autres maladies vasculaires. Le diabète affecte également les reins, les nerfs des membres inférieurs et la rétine, entraînant des complications micro-vasculaires. Le diabète multiplie par trois à cinq le risque d’infarctus du myocarde et augmente également le risque d’insuffisance rénale, d’amputation des membres inférieurs et de cécité.
Une maladie de plus en plus fréquente
Le diabète de type 1 représente environ 10% des cas de diabète en France et dans le monde. La moitié des cas se déclarent avant l’âge de 20 ans. Au fil des années, le nombre de personnes atteintes de diabète de type 1 ne cesse d’augmenter, à un rythme de 3 à 4% par an. De plus, la maladie se manifeste de plus en plus tôt, avec une prévalence croissante chez les enfants de moins de 5 ans. Les raisons de cette augmentation sont encore inconnues, mais des facteurs environnementaux et génétiques sont suspectés.
Signes d’alerte et détection précoce
La principale méthode de détection précoce du diabète est la mesure de la glycémie à jeun. Une glycémie supérieure à 1,26 g/l lors de deux dosages successifs indique un diabète établi. D’autres critères, tels que la glycémie postprandiale et le taux d’hémoglobine glyquée, peuvent confirmer ou préciser le diagnostic. Cependant, les patients consultent généralement plus tard, lorsque des signes cliniques apparaissent. Une fatigue, une soif intense, une augmentation de la fréquence des envies d’uriner et une perte de poids inexpliquée sont des symptômes qui peuvent indiquer la présence de la maladie.
L’insulinothérapie, traitement de référence
Le traitement du diabète de type 1 repose sur l’administration d’insuline par des injections sous-cutanées. Les patients doivent mesurer leur glycémie régulièrement et adapter les doses d’insuline en conséquence. Des lecteurs flash du glucose et des pompes à insuline sont également disponibles pour faciliter la gestion de la maladie. Dans les années à venir, des pancréas artificiels pourraient révolutionner le traitement du diabète en ajustant automatiquement la dose d’insuline.
Les enjeux de la recherche
La recherche sur le diabète de type 1 vise à identifier les facteurs de risque environnementaux associés à la maladie afin de développer des mesures de prévention. Des essais de vaccination préventive contre certains entérovirus, suspectés d’être liés au diabète de type 1, seront bientôt lancés. De plus, des approches immunothérapeutiques sont étudiées pour lutter contre la maladie elle-même, en empêchant les lymphocytes T d’attaquer les cellules productrices d’insuline. Des recherches sont également menées pour régénérer les cellules ß du pancréas à partir de cellules précurseurs, ce qui pourrait permettre de produire des cellules ß fonctionnelles.
En conclusion, le diabète de type 1 est une maladie grave mais qui peut être bien prise en charge grâce aux avancées médicales et à la recherche en cours. Il est important d’être attentif aux signes d’alerte et de consulter un professionnel de santé en cas de doute. La prévention et le traitement adapté permettent aux patients de mener une vie normale malgré cette maladie chronique.