Le don d’organes est un geste précieux qui permet de sauver des vies. Cet acte de générosité consiste à offrir une ou plusieurs parties de son corps, de son vivant ou après son décès, en vue d’une transplantation sur une autre personne dans le besoin.
Les Donneurs d’Organes
Il existe différentes règles régissant le prélèvement d’organes, en fonction que le donneur soit vivant ou décédé.
Dons Consentis par des Vivants
Lorsqu’une personne souhaite donner un organe de son vivant, la loi française impose certaines conditions. Le médecin de l’hôpital où aura lieu le prélèvement doit informer le donneur des conséquences physiques, psychologiques et professionnelles de sa décision. Dans le cas d’un organe non régénérable, comme un rein par exemple, le consentement doit être donné devant le président du tribunal de grande instance. Cet acte, signé par le magistrat et par le donneur, est ensuite transmis à l’hôpital. Il est important de noter que le donneur a le droit de retirer son consentement à tout moment, sans formalités particulières.
Lorsque le donneur est un mineur, des précautions supplémentaires sont prises. Le don d’organe est autorisé seulement pour un frère ou une sœur, sous réserve de l’avis d’un comité médical et du consentement du représentant légal. Le mineur a également le droit de refuser le prélèvement.
Dons Après le Décès
Dans la plupart des cas, les prélèvements d’organes sont effectués sur des personnes décédées des suites d’un traumatisme violent, comme un accident de la route. La loi prévoit également des conditions strictes pour ces prélèvements à des fins thérapeutiques ou scientifiques. La personne décédée a la possibilité de s’y opposer par testament ou par une simple déclaration, écrite ou verbale.
Avant le prélèvement, le médecin doit s’assurer du décès de la personne et de l’absence de refus d’autorisation de prélèvement. Le certificat de décès, établi par plusieurs médecins, est basé sur des critères précis, tels que l’absence totale de réflexes, la respiration impossible sans assistance et un électroencéphalogramme plat. Il est important de souligner qu’une personne en état de mort cérébrale ne peut revenir à la vie, même si son cœur continue de battre, car son cerveau est irrémédiablement détruit.
Le Prélèvement d’un Organe
Lorsque la décision de prélever un organe est prise, il devient urgent de le greffer au receveur, car le temps de survie des organes après prélèvement est très limité. Il est donc primordial de minimiser le délai entre le prélèvement et la transplantation. Les opérations de transplantation, bien que maîtrisées, restent complexes et longues.
Différentes équipes de chirurgiens spécialisés interviennent successivement auprès du donneur, prélevant l’organe correspondant à leur spécialité. Les organes sont prélevés dans un ordre déterminé par leur fragilité, les cardiologues étant les premiers, suivis des hépatologues et des urologues. Le rein est l’organe le plus résistant.
La Conservation des Greffons
Les greffons sont maintenus à une température de 4 °C et transportés dans des conteneurs spéciaux jusqu’au lieu de transplantation, parfois à plusieurs centaines de kilomètres de distance. Pendant le transport, ils sont perfusés avec une solution spéciale qui permet leur bonne conservation. De nouvelles compositions permettent aujourd’hui de conserver un foie pendant plus d’une dizaine d’heures, voire une vingtaine d’heures, et un rein pendant environ quarante-huit heures. En revanche, les poumons et le cœur, plus délicats à conserver, ne survivent guère plus de quatre heures.
La Législation Relative au Prélèvement d’Organes
Dans certains pays, les étapes de la transplantation sont réglementées pour des raisons d’éthique médicale. En France, par exemple, le don d’organes doit être anonyme et gratuit. La législation française spécifie que les prélèvements peuvent être effectués sur une personne qui n’a pas exprimé de refus de son vivant. Depuis 1994, la demande d’autorisation de prélèvement est obligatoire, mais les parents refusent souvent leur consentement.
Depuis cette même année, c’est l’Établissement français des greffes, un organisme d’État, qui gère la liste des patients en attente d’une greffe en France. Il est responsable de la répartition des greffons selon les règles officielles.
Le don d’organe est un geste qui permet de sauver des vies et de redonner espoir à ceux qui en ont besoin. Il est important de se renseigner sur la législation et de partager sa décision avec ses proches. Ensemble, nous pouvons faire la différence et offrir une chance à ceux qui en ont tant besoin.