Le don d’ovocytes encadré par la loi de bioéthique

Le don d’ovocytes encadré par la loi de bioéthique

L’autoconservation de ses gamètes est une option de plus en plus populaire pour de nombreuses femmes. Mais que dit réellement la loi de bioéthique qui encadre cette pratique ? Dans cet article, nous vous expliquerons les principaux points à connaître.

Pourquoi autoconserver ses gamètes ?

L’autoconservation consiste à congeler et à conserver ses propres gamètes (ovocytes ou spermatozoïdes) afin de les utiliser ultérieurement pour une assistance médicale à la procréation (AMP). Cette option est particulièrement intéressante pour les femmes, car les chances de concevoir naturellement diminuent avec l’âge. De plus, les risques pour la santé des enfants augmentent également. Il est donc important de prendre en compte ces facteurs physiologiques lors de la planification d’un projet familial. Il est à noter que l’autoconservation des gamètes est une décision personnelle et n’est pas motivée par des raisons médicales.

Chances de succès et risques de l’AMP

Il est essentiel de comprendre que conserver ses gamètes ne garantit en aucun cas le succès de l’AMP ou la naissance d’un enfant. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne l’autoconservation des ovocytes. Il est recommandé de consulter les chiffres et les résultats de l’AMP en 2020 pour se faire une idée plus précise de ses chances de réussite. De plus, la santé des enfants conçus par AMP fait l’objet d’études scientifiques. Des informations détaillées sur ce sujet sont disponibles sur une page dédiée à la santé des enfants issus d’une AMP.

À lire aussi  Parcours de Soins : Comment ça marche ?

Le cadre légal de l’autoconservation

La loi de bioéthique a introduit la possibilité d’auto-conserver ses gamètes. Cette option est ouverte aux femmes de 29 à 37 ans et aux hommes de 29 à 45 ans, sans condition d’infertilité ni obligation de faire don de leurs gamètes. Cependant, cette pratique doit être encadrée par une équipe médicale et un consentement écrit doit être obtenu après avoir reçu des informations sur les conditions, les risques et les limites de cette démarche.

Différence entre l’autoconservation et la préservation de la fertilité pour des raisons médicales

Il est important de distinguer l’autoconservation sans indication médicale de la préservation de la fertilité pour des raisons médicales. Dans le cas d’un traitement potentiellement altérant la fertilité, il est recommandé de proposer aux patients la congélation de leurs gamètes. Les femmes peuvent conserver leurs ovocytes jusqu’à l’âge de 43 ans, tandis que les hommes peuvent conserver leurs spermatozoïdes jusqu’à l’âge de 60 ans. Cette pratique est connue sous le nom de préservation de la fertilité et est déjà définie par les lois de bioéthique précédentes.

La conservation des gamètes année après année

Chaque année, les personnes ayant effectué une autoconservation doivent indiquer leurs préférences concernant le devenir de leurs gamètes. Elles peuvent choisir de les conserver, de les utiliser pour une AMP, de les donner à des personnes en attente d’un don de gamètes, de les donner à la recherche scientifique ou de mettre fin à leur conservation. Il est également possible de préciser ces choix en cas de décès. Si vous décidez d’arrêter la conservation de vos gamètes, une confirmation vous sera demandée après un délai de trois mois. En l’absence de réponse pendant 10 ans, vos gamètes conservés pourront être détruits.

À lire aussi  Comment négocier votre assurance auto et obtenir les meilleures offres

Le coût de l’autoconservation d’ovocytes

L’autoconservation d’ovocytes engendre des coûts spécifiques. Les dépenses liées au prélèvement des ovocytes sont prises en charge par l’Assurance maladie, mais les frais de congélation ne sont pas remboursés et restent à la charge des assurés, représentant un montant de 40,50€ par an.

En conclusion, l’autoconservation des gamètes offre une option intéressante pour préserver sa fertilité et planifier un projet familial. Il est cependant important de comprendre les limites et les risques associés à cette pratique. La loi de bioéthique encadre cette démarche et il est crucial de suivre les indications et les obligations légales pour bénéficier de cette opportunité.