Le futur coût de production des véhicules électriques

Le futur coût de production des véhicules électriques

Qui aurait cru que les véhicules électriques pourraient devenir plus abordables que leurs homologues à essence ? Eh bien, cela pourrait bien être le cas dès 2025, 2026 ou 2027, selon la catégorie de véhicule. Grâce à une production de masse, les coûts de construction des voitures et des utilitaires électriques seront réduits, entraînant des économies d’échelle à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement et de production.

D’après l’ONG Transport et Environnement, les berlines et les SUV électriques seront aussi peu coûteux à produire que les voitures à essence à partir de 2026, tandis que les petites voitures suivront en 2027. Quant aux utilitaires, les modèles légers seront moins chers à fabriquer à partir de 2025, et les modèles lourds à partir de 2026.

Cette baisse des coûts de production se traduira par une diminution des prix d’achat des véhicules électriques, même avant les subventions, sans compter les économies de carburant à long terme. Par exemple, d’ici à 2026, le prix d’une berline électrique devrait approcher celui d’un véhicule thermique, soit environ 24 000 euros, contre près de 48 000 euros pour une version électrique actuelle.

Certaines entreprises sur le marché sont même en mesure de promettre une baisse significative et rapide des prix. Elon Musk, propriétaire de Tesla, estime pouvoir proposer une voiture électrique à 25 000 dollars, soit une réduction d’au moins 10 000 dollars par rapport à son modèle de base actuellement en vente.

Pour y parvenir, il est essentiel de réduire le coût des batteries, qui représente actuellement la moitié du prix d’un véhicule électrique. Tesla travaille sur plusieurs méthodes de fabrication innovantes pour construire des batteries moins coûteuses. Les avancées concernent la conception des cellules, la chaîne de production, l’utilisation du silicone, la fabrication de la cathode, les métaux utilisés, ainsi que leur intégration dans le véhicule lui-même.

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Cette baisse des coûts de production s’explique donc par la réduction du coût des batteries et la mise en place de chaînes de production spécialisées dans les véhicules électriques. Une excellente nouvelle alors que les véhicules électriques devraient représenter 50% des ventes de véhicules neufs en Europe d’ici à 2030, et 85% d’ici à 2035.

Cependant, les constructeurs européens ne génèrent pas encore suffisamment de profits avec la vente de véhicules électriques. Chez Renault, la marge brute de la Zoé est de 5%, contre 7% pour la gamme E-Tech, soit 2 points de moins que les modèles à essence équivalents. Chez Volkswagen, la marge brute des modèles ID.3, e-Up et e-Golf est de 4,5 points. Du côté de Mercedes-Benz, la marge brute pour l’EQC (électrique) est de 7 points, contre 10 points pour les modèles thermiques. Toutefois, d’autres constructeurs tels que Hyundai ou Kia, qui commercialisent déjà depuis plusieurs années des gammes électrifiées sur les grands marchés mondiaux, réussissent à maintenir des marges brutes quasi-équivalentes (11%) à celles des modèles thermiques.

Selon une étude de Pricewaterhouse Coopers (PwC), la production d’une voiture électrique avec une autonomie de 300 km coûte actuellement aux constructeurs environ 4 500 euros de plus qu’un modèle à moteur thermique classique. Un modèle hybride rechargeable comparable, avec une puissance de 100 kW, coûterait 3 600 euros de plus. PwC estime que les voitures électriques continueront à peser sur les marges bénéficiaires des constructeurs automobiles dans les années à venir. En effet, ces derniers devront augmenter la proportion de véhicules électrifiés de 35 à 45% d’ici à 2030 pour atteindre les objectifs fixés par l’Union européenne et les différentes conférences internationales sur le climat. Cependant, afin de maintenir la croissance des ventes de ces modèles, ils ne pourront répercuter qu’une infime partie de ces coûts supplémentaires sur les acheteurs.

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PwC prévoit que le coût des cellules de batterie passera de 90 euros par kilowattheure à 68 euros dans les dix prochaines années. Les surcoûts pour les véhicules hybrides rechargeables pourraient baisser à 2 500 euros d’ici à 2030, à 1 500 euros pour les voitures électriques, et à 3 000 euros pour les voitures à pile à combustible.

Alors, préparez-vous à dire adieu aux prix exorbitants des véhicules électriques. Bientôt, nous pourrons tous rouler dans des voitures respectueuses de l’environnement sans nous ruiner.