Le futur sombre des voitures électriques en France

Le gouvernement a des taxes en embuscade pour les voitures électriques

Moins de bonus et plus de malus ! C’est ce qui attend probablement l’avenir des voitures électriques (VE) en France. Soyons réalistes, le gouvernement finira par prélever de l’argent des acheteurs de VE. Ce n’est qu’une question de temps avant l’arrivée de nouvelles taxes.

Il va bien falloir remplir les caisses de l’État

La transition écologique a un coût, même si l’automobile ne représente qu’une petite partie des dépenses consacrées par l’État à ce grand projet. En voulant éloigner les conducteurs des carburants fossiles, l’une des principales sources de revenus de l’État, les calculs ne sont pas favorables. Qui paiera l’addition ?

Un malus poids répercuté sur les électriques dès 2025 ?

Une nouvelle taxe, appelée “malus masse” dans les documents officiels et “malus au poids” dans le langage courant, sanctionne les voitures thermiques dont le poids à vide dépasse 1 800 kg. Ce seuil sera abaissé à 1 600 kg en 2024. Les voitures hybrides rechargeables, à hydrogène et électriques étaient jusqu’à présent exemptées. Mais cela ne devrait pas durer, malgré les déclarations rassurantes de Bruno Le Maire cet été.

Un seuil bas qui causerait des dégâts

La sanction basée sur le poids peut se justifier dans une certaine mesure, mais la valeur du seuil est inquiétante. 1 900 kg peut sembler élevé, mais cela concerne de nombreux véhicules électriques offrant de grandes autonomies. Par exemple, le Tesla Model Y, la voiture la plus vendue en France en 2024, pèse entre 1 909 et 1 995 kg selon les versions. Pourtant, c’est l’un des SUV familiaux les plus légers du marché. Si ce modèle est taxé, vous pouvez déjà imaginer les conséquences.

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Sans dresser une liste exhaustive, cela signifie que presque toute la gamme ID de Volkswagen et leurs homologues sont concernés, ainsi que toutes les Mercedes, toutes les BMW, les Tesla à l’exception de la Model 3, la Nissan Ariya, la Ford Mustang Mach-e, la Fisker Ocean, la BYD Seal, la Hyundai Ioniq5 et 6, la Kia EV6 et EV9, la Toyota BZ4X, la Volvo (X)C40 et les modèles supérieurs. Et pour couronner le tout, cette loi qui ne devait pas impacter les voitures produites en France, toucherait le futur Peugeot e-3008 et sa version la plus grande, le Peugeot e-5008.

Il reste un espoir que cet amendement soit rejeté ou du moins repoussé. Mais ne nous faisons pas d’illusion, la voiture électrique ne pourra pas échapper indéfiniment à la taxation. La vraie question est : jusqu’à quand ?

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