L’automobile pollue, c’est un fait indéniable. Cependant, cette situation n’est pas inéluctable. Afin de réduire l’impact environnemental des voitures, les constructeurs se concentrent sur deux axes majeurs de travail. D’une part, ils améliorent les performances des moteurs pour les rendre toujours plus économes en carburant. D’autre part, ils se tournent vers l’utilisation de matériaux biologiques ou recyclés pour la conception de leurs véhicules.
1. Les fibres naturelles : une alternative prometteuse
Cela fait maintenant une dizaine d’années que l’industrie automobile utilise des fibres naturelles. Le coton compressé et le bois sont notamment utilisés pour l’insonorisation des portières et des planchers. Les nouvelles générations de fibres naturelles, telles que le chanvre et le lin, remplacent progressivement les fibres de verre, plus difficiles à recycler.
Ces fibres naturelles sont utilisées dans la fabrication de feutres non tissés qui sont ensuite thermoformés pour devenir des panneaux d’isolation. Ils sont plus légers et moins coûteux que ceux fabriqués à partir de fibres de verre. Malheureusement, en raison de leur aspect légèrement rugueux, ils ne peuvent pas être utilisés pour les éléments esthétiques de l’habitacle. Cependant, l’association de fibres naturelles et de résines synthétiques donne des résultats surprenants. Par exemple, les platines de rétroviseur des Peugeot 207 contiennent des fibres naturelles. Cette utilisation de ressources renouvelables permet de réduire de manière significative la consommation d’eau, les émissions de CO² et la consommation d’énergie.
2. Les biomatériaux : une solution d’avenir
Les biomatériaux, obtenus à partir de procédés biochimiques appliqués à des huiles végétales, présentent une alternative intéressante au plastique traditionnel. Le maïs, le blé, la betterave, le bois, le ricin et le soja sont les principales sources végétales permettant de produire ces bioplastiques.
Ces biomatériaux offrent l’avantage d’être des ressources renouvelables. Leur processus de fabrication consomme entre 10% et 30% d’énergie de moins que celui des plastiques classiques, en tenant compte de l’énergie nécessaire pour l’agriculture. PSA travaille actuellement sur des pièces injectées en bioplastiques, comme des enjoliveurs d’arrivée d’air pour les nouvelles C3 Picasso. L’enjeu est de parvenir à réaliser des pièces qui ont le même aspect que les plastiques actuels. L’objectif de PSA est que d’ici 2015, environ 25% des polymères de leurs nouveaux modèles soient des biomatériaux, ce qui représente environ 50 kilos de plastique.
3. Le recyclage des matériaux : une solution durable
PSA adopte également une approche durable en utilisant des matériaux recyclés dans la fabrication de ses véhicules. Des résidus de broyage issus du recyclage de véhicules, des bouteilles en plastique, des vieux vêtements et des mousses en polyuréthane usagées sont ainsi utilisés dans différentes parties des voitures, comme les sièges et les accoudoirs de la Citroën C3.
L’utilisation de déchets comme matière première permet de réduire la consommation de ressources primaires et les émissions de CO². Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les vieux plastiques recyclés offrent des performances tout à fait satisfaisantes. Par exemple, les balais d’essuie-glace sont fabriqués à 40% à partir de plastiques recyclés provenant principalement de bouteilles d’eau. De même, presque tous les garde-boue des voitures de PSA sont en plastiques recyclés. Le tapis de coffre et d’habitacle peuvent également être réalisés à partir de vieux textiles.
En conclusion, PSA Peugeot-Citroën se positionne comme un acteur engagé dans le développement de solutions durables pour l’automobile. En privilégiant l’utilisation de matériaux verts et en s’engageant dans le recyclage des matériaux, PSA contribue à réduire l’impact écologique de ses véhicules. Grâce à ces avancées, l’industrie automobile se dirige vers un avenir plus respectueux de l’environnement.
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