Le GHB : Comprendre les risques et agir en toute sécurité

Le GHB : Comprendre les risques et agir en toute sécurité

C’est l’été… les soirées entre amis, les festivals, les concert et les virées en discothèque sont au rendez-vous ! Mais il est essentiel de prendre certaines précautions pour éviter les ennuis. Tu as peut-être déjà entendu parler du GHB, de son utilisation malveillante dans les “piqûres”, ou encore de sa réputation de drogue du violeur. Dans cet article, nous faisons le point pour que tes soirées se déroulent en toute sécurité.

GHB : de quoi s’agit-il et quels sont ses dangers ?

Le GHB, également connu sous le nom d’Acide Gamma-hydroxy Butyrique, est une substance naturellement présente en petites quantités dans ton corps. À l’origine, cette molécule était utilisée en anesthésie dans les services de réanimation en raison de ses propriétés sédatives et de son effet sur la respiration et le rythme cardiaque. Cependant, lorsqu’il est consommé de manière récréative, en particulier en association avec de l’alcool ou d’autres drogues, le GHB peut se révéler extrêmement dangereux.

Il est également surnommé drogue du violeur car il est utilisé de manière malveillante pour soumettre une personne à ses effets sédatifs et la rendre vulnérable. Bien que d’autres substances comme les somnifères, la MDMA ou les anxiolytiques soient également utilisées dans ce type d’agressions, le GHB est la molécule la plus couramment utilisée. Il est important de souligner que le GHB est classé comme stupéfiant et sa vente est donc interdite.

Comment reconnaître le GHB et comment réagir en cas de suspicion ?

Le GHB se présente sous forme de poudre blanche soluble ou de liquide incolore, inodore et sans goût. Il est souvent conditionné dans de petites fioles en verre ou en plastique. Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que le GHB peut être versé discrètement dans une boisson sans en changer l’apparence. Il est principalement consommé par voie orale, mais peut aussi être injecté.

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Il est important de noter que le GHB ne reste détectable que pendant environ 6 heures dans le sang et moins de 12 heures dans les urines. Au-delà de ce délai, il est difficile de prouver sa présence dans l’organisme. Si tu soupçonnes que tu as été drogué(e), il est donc essentiel d’agir rapidement.

Les piqures : une nouvelle technique inquiétante

Depuis quelques mois, une technique d’administration moins courante nous inquiète tous : l’utilisation de piqures dans des lieux très fréquentés tels que les discothèques ou les grands événements. Ces piqures, qu’elles soient accompagnées d’une injection de GHB ou non, provoquent la panique. Il est difficile de comprendre ce qui se passe réellement, s’il s’agit d’une injection de drogue ou simplement de piqures pour susciter la peur. Quoi qu’il en soit, cela crée une atmosphère très négative lors de moments qui devraient être festifs.

Si tu ressens une douleur au niveau de ton bras, de ta main ou de ta jambe, ou si tu fais un malaise et que tu as des vertiges, des nausées, des maux de tête, de la fièvre ou encore des maux de ventre, signale immédiatement le problème à une personne de confiance et appelle les secours. De plus en plus de festivals ont mis en place des postes de secours et de sécurité pour faire face à ce phénomène. N’hésite pas à te renseigner et à demander de l’aide si nécessaire.

Les effets du GHB et les précautions à prendre

Les effets du GHB varient en fonction de plusieurs facteurs tels que l’âge, le poids de la personne, la quantité absorbée, la fréquence de consommation, le mode d’administration et la prise simultanée d’alcool ou d’autres drogues. En général, ces effets se manifestent environ 15 minutes après la prise de GHB.

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Les premiers effets se traduisent généralement par une sensation de chaleur et d’ivresse similaire à celle de l’alcool. Il peut donc être difficile de faire la distinction si tu as également consommé de l’alcool. À faibles doses, certains décrivent une sensation de calme, une légère euphorie et une désinhibition. À fortes doses, les effets ressemblent à ceux d’un puissant somnifère avec un risque de coma. À noter également que même à faibles doses, le GHB peut entraîner des effets secondaires tels que des maux de tête, des vertiges, une baisse de la tension artérielle et du rythme cardiaque, un ralentissement de la respiration, des étourdissements, une hypersalivation, des nausées, des vomissements et une somnolence.

Le GBL : une autre substance à risque

Le GBL (gamma-butyrolactone) est un composant du GHB. Il s’agit d’un solvant industriel assez répandu qui, une fois ingéré, est transformé en GHB par l’organisme. Certains l’utilisent également comme drogue. Le GBL provoque les mêmes effets que le GHB, mais ils apparaissent plus lentement (30 à 45 minutes). Il est important de noter que même à faible dose, l’association de GBL ou de GHB avec une simple bière peut augmenter considérablement le risque de coma.

Que faire en cas de problème ou de suspicion ?

Si tu observes qu’un(e) de tes ami(e)s est dans un état second, appelle immédiatement les secours (SAMU 15, Pompiers 18 ou Numéro d’urgence Européen 112). Reste avec cette personne et empêche toute personne mal intentionnée de profiter de sa vulnérabilité. Si tu suspects d’avoir été drogué(e) à ton insu ou si tu as des pertes de mémoire importantes, rendez-vous aux urgences les plus proches ou dans un CEGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic). Il est préférable d’agir rapidement (idéalement dans les 48 heures) afin de pouvoir effectuer des examens sanguins, éventuellement gynécologiques, recevoir un traitement contre les infections (notamment une prophylaxie anti-VIH) et réaliser des tests de dépistage des IST.

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En cas de soumission chimique par une personne malveillante (que ce soit dans ta boisson ou par une piqûre), il est important de porter plainte immédiatement. Cette plainte permettra de bénéficier d’un examen médical légal effectué par un médecin légiste spécialisé dans ce domaine. Ce professionnel constatera les lésions avant qu’elles ne se résorbent (traces d’injection, bleus, blessures éventuelles) et réalisera des prélèvements d’urgence tels que du sang, de l’urine, des cheveux, ou même des prélèvements vaginaux ou anaux en cas de suspicion d’agression sexuelle. Tous ces éléments peuvent constituer des preuves à utiliser ultérieurement.

Quelques conseils pour éviter les ennuis

Il est essentiel d’être prudent(e) et attentif(ve) à ta boisson. Surveille ton verre et évite de boire dans celui d’une autre personne. Si tu ressens une sensation de piqûre, alerte immédiatement une personne de confiance et mets-toi à l’abri, mais ne reste pas seul(e). Tu peux également désigner un “capitaine d’équipe” ou de soirée qui veillera sur le groupe. Lorsque tu sors, reste proche de tes amis et ne te désolidarise pas du groupe.

Savais-tu qu’il existe des capotes de verres ? Elles s’adaptent à tous types de verres et peuvent parfois être très pratiques. Tu devrais essayer !

En cas de besoin d’informations ou d’orientation, même en urgence, tu peux contacter un Centre d’Addictovigilance ou appeler Drogues Info Service au 0800 23 13 13. Ces spécialistes sauront te donner des conseils rapides pour réagir face à ce type de situations.

Maintenant que tu es bien informé(e) sur les risques et les précautions à prendre, profite pleinement de tes vacances et que la fête commence !

Et pour récapituler ce que nous venons de dire dans cet article, nous te recommandons cette vidéo bien réalisée :