Vous avez peut-être entendu parler des termes comme CHAdeMO, Combo, Type 2, et de l’itinérance de la recharge, mais comprenez-vous vraiment le langage de la mobilité électrique? Pour se déplacer grâce à la fée Électricité, il est essentiel de comprendre cette nouvelle langue électrique et d’avoir une idée des différentes infrastructures de recharge indispensables à la mobilité électrique.
Des points de recharge accessibles au grand public
La France dispose d’un réseau de plus de 16 000 points de recharge ouverts au public, répartis dans 5 297 stations. Cependant, il y a encore de grandes disparités en termes de densité d’infrastructures. Par exemple, l’Île-de-France compte près de 7 500 points de charge, tandis que l’ouest du pays est mieux équipé que l’est.
Les différents acteurs de la mobilité électrique
Environ un tiers des infrastructures de recharge sont gérées par la puissance publique, tandis que la majorité est contrôlée par des opérateurs privés. Les réseaux d’autopartage, tels que Bolloré (Autolib’), Clem’ (vallée de Chevreuse) ou Transdev (Autobleue à Nice), représentent plus d’un quart du total des infrastructures. En plus de cela, il est possible de recharger son véhicule électrique dans les concessions automobiles, ainsi que sur les parkings de certains hôtels et grandes surfaces.
L’intervention de la puissance publique
Malheureusement, les opérateurs privés ne sont guère encouragés à investir dans des bornes de recharge en raison des subventions généreusement distribuées par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) aux collectivités publiques. L’État français joue un rôle clé dans le déploiement de la mobilité électrique en participant au financement de 77 collectivités pour déployer un total de 20 000 bornes de recharge publiques à travers le pays.
Les différents standards de prises de recharge
Un récent décret réglementaire a été publié afin d’établir un cadre clair pour la recharge des véhicules électriques. Ce décret «Irve» valide trois standards de prises utilisés sur le marché: le «Type 2» pour la charge normale, le Combo pour la charge rapide (tous deux d’origine allemande) et le CHAdeMO (d’origine japonaise), dont l’utilisation sera progressivement abandonnée en Europe à partir de 2024.
Les différentes vitesses de recharge
Environ 90% des infrastructures de recharge en France sont orientées vers la recharge lente, car elle est moins coûteuse à installer et favorise la recharge régulière dès que l’occasion se présente. La recharge rapide est rare, à l’exception notable du réseau Corri-Door mis en place par la Sodetrel, une filiale d’EDF, sur les autoroutes françaises. Tesla, quant à lui, propose des superchargeurs pour une recharge très rapide (120 kW).
Le réseau allemand de recharge rapide
Contrairement à la France, l’Allemagne privilégie les infrastructures de recharge rapide gérées par le secteur privé. Les constructeurs automobiles BMW, Daimler (Mercedes), Ford et Volkswagen (avec les marques Audi et Porsche) ont récemment annoncé la création d’une co-entreprise visant à développer un réseau de 400 bornes de recharge haute puissance le long des principales autoroutes européennes. Ces bornes seront capables de recharger la batterie d’une voiture moyenne en quelques minutes seulement.
Tesla met fin à la recharge gratuite
Depuis le 16 janvier, Tesla a mis fin à la recharge gratuite pour ses nouveaux clients. Au-delà d’une consommation annuelle de 400 kWh (ce qui équivaut à environ 1 600 km avec une batterie de 100 kWh), les utilisateurs devront payer 0,20 € par kWh délivré en France (0,25 € en Italie). Tesla encourage également la recharge lente (jusqu’à 22 kW) dans des lieux de loisirs ou de villégiature pour densifier le réseau de recharge.
En conclusion, la mobilité électrique en France est en plein essor avec un réseau d’infrastructures de recharge en constante expansion. Bien que certaines disparités subsistent, de plus en plus de points de recharge sont disponibles au grand public, facilitant ainsi l’adoption des véhicules électriques.
