Le marché de l’automobile en France est à un tournant décisif. En 2022, pour la première fois, les ventes de véhicules hybrides et électriques ont dépassé celles des voitures à essence. Cette évolution marque un passage historique, témoignant de la transition en cours sur le marché automobile français. Le Parlement européen a également annoncé la fin de la commercialisation des véhicules thermiques à partir de 2035.
Cette augmentation des ventes est en partie due à l’aide écologique de l’État. Les Français peuvent bénéficier d’une subvention pouvant atteindre 7 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique neuf.
L’essor de l’hybride et de l’électrique
Hervé Grosche, chef des ventes chez Willermin à Aix-en-Provence, souligne que cette augmentation des ventes est en corrélation avec l’augmentation des prix à la pompe. Les tarifs des carburants ont fortement augmenté ces derniers temps, passant d’un coût inférieur à 1,5 euro le litre à près de 2 euros. Face à cette situation, de nombreux Français ont donc choisi de passer à l’électrique. En trois ans, les immatriculations de voitures essence ont diminué de 56 % et celles de voitures diesel de 69 %, tandis que les ventes de voitures hybrides et électriques ont été multipliées par quatre.
En 2022, les immatriculations de voitures neuves hybrides et électriques ont représenté 42 % du total des ventes, dépassant ainsi celles des voitures à essence (37 %) et diesel (15 %). Cependant, malgré cette inversion de tendance dans les nouveaux achats, la majorité du parc automobile français est encore composée de voitures thermiques. Actuellement, les voitures électriques représentent 1,5 % du parc, tandis que les voitures hybrides en représentent 4,1 %.
Hervé Grosche, chef des ventes de la concession De Willermin à Aix-en-Provence, présente la nouvelle smart #1 commercialisée depuis juin 2023
Un gain d’autonomie et de conscience écologique
Cette évolution est également liée à une prise de conscience croissante de l’impact environnemental. Hervé Grosche souligne que de plus en plus de clients sont préoccupés par l’environnement, un sujet qui n’était pas autant abordé il y a dix ans. Les acheteurs recherchent également des garanties concernant l’autonomie des véhicules et le recyclage des batteries. Selon Hervé Grosche, les constructeurs vont dans la bonne direction. Par exemple, la marque smart a considérablement amélioré l’autonomie de ses véhicules électriques, passant de 120 à 440 kilomètres. De plus, la France compte actuellement environ 100 000 points de recharge.
L’intérieur de la nouvelle smart #1 avec son grand écran tactile
L’innovation au service de la puissance et de la technologie
Pour les futurs acheteurs, choisir des véhicules électriques ne doit pas se faire au détriment de la puissance et de la technologie. La smart #1, sortie sur le marché en juin de cette année, repousse les limites de l’innovation. Avec une puissance moteur de 272 chevaux, cette voiture offre des performances impressionnantes par rapport aux modèles précédents. La version “Brabus”, quant à elle, atteint même 428 chevaux.
La smart #1 offre également des fonctionnalités avancées, comme la reconnaissance de la clé sans contact, la géolocalisation en cas de vol et la possibilité de préchauffer ou de pré-climatiser le véhicule à distance via un téléphone portable.
Ces caractéristiques font de la smart #1 le produit phare de cette concession aixoise. Son prix d’achat est inférieur à 43 000 euros, mais la plupart des clients optent pour une location mensuelle, entre 450 et 600 euros.
Vers la fin des véhicules thermiques
Selon Hervé Grosche, de nos jours, les gens effectuent principalement des déplacements sur un périmètre de 200 kilomètres autour de chez eux, alors qu’auparavant ils traversaient la France en voiture. Avec une autonomie de 440 kilomètres, la nouvelle smart électrique offre donc un excellent compromis pour ceux qui se déplacent principalement dans la région.
L’arrivée massive de véhicules électriques sur le marché devrait faire baisser les prix et attirer un public encore plus large, tant urbain que rural, dans les années à venir.
