Le Musée virtuel du protestantisme : explorer l’histoire de la Bible

Le Musée virtuel du protestantisme : explorer l’histoire de la Bible

La Bible, un livre aux multiples facettes, occupe une place centrale dans la culture juive et chrétienne. Mais que savons-nous vraiment de cet ouvrage millénaire ? Le Musée virtuel du protestantisme nous offre une incursion fascinante dans l’univers de la Bible, ses origines et son importance.

Une grande bibliothèque

Le mot “Bible” tire ses origines du grec “ta biblia”, qui signifie “les livres”. En effet, la Bible est une compilation de nombreux textes rédigés à différentes époques par divers auteurs. On y trouve une variété de genres littéraires tels que des récits, des textes législatifs, des épopées, des poèmes, des oracles prophétiques, des écrits de sagesse, des lettres, des évangiles, des apocalypses, et bien plus encore. La rédaction de ces textes a été étudiée et documentée par des chercheurs et historiens, car ils sont le résultat d’un travail de mémoire, de réécriture et de création où les auteurs ont puisé dans différentes sources orales et écrites. Ce qui rend ces textes bibliques uniques, c’est qu’ils abordent les réalités humaines individuelles et collectives à travers la relation entre les auteurs et Dieu. Ils expriment la recherche de la présence divine ou la dénonciation de son absence.

Des écrits fondateurs

Pour les juifs et les chrétiens, la Bible est un livre fondateur qui fait autorité en matière de foi. Ils y découvrent la Parole de Dieu lors de leur lecture personnelle ou pendant les célébrations collectives. La Bible a inspiré de nombreux commentaires et suscite encore aujourd’hui des études et des discussions passionnées.

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Les chrétiens considèrent tous les livres de la Bible comme importants, tandis que les juifs accordent une autorité particulière aux cinq premiers livres, appelés Torah. Il est intéressant de noter que la Torah écrite ne peut être dissociée de la Torah orale, qui contient différentes traditions interprétatives.

Plusieurs Bibles

La rédaction des livres bibliques s’est étalée sur plusieurs siècles. D’abord rédigés indépendamment, ces textes ont ensuite été regroupés dans des ensembles dont la composition varie selon les traditions juives et chrétiennes (protestantes, catholiques et orthodoxes).

Toutes les Bibles ont des textes en commun, mais elles ne sont pas toutes identiques en termes de choix et de classement des livres. Cela peut sembler déroutant de prime abord, mais le contenu des textes varie peu, à quelques exceptions près.

La Bible hébraïque

Les autorités juives ont choisi de retenir uniquement les livres écrits en hébreu, ce qui constitue la Bible hébraïque. À la fin du 1er siècle de notre ère, après la destruction du temple de Jérusalem en 70, ces autorités ont fait le nécessaire pour distinguer et protéger leurs Écritures des textes rédigés par les juifs de la diaspora, imprégnés de la culture grecque, ainsi que des textes des premiers chrétiens. C’est ainsi qu’elles ont établi le canon de la Bible hébraïque, bien que les circonstances de cette fixation restent débattues parmi les historiens.

La Septante

À partir du IIIe siècle avant J.-C., les juifs vivant en diaspora à Alexandrie ont commencé à traduire leurs Écritures en grec, qui était leur langue courante. Des livres supplémentaires, ultérieurement appelés “deutérocanoniques” ou “apocryphes”, ont été ajoutés. Cette collection, connue sous le nom de “Septante”, diffère de la Bible hébraïque non seulement par le nombre de livres retenus, mais également par la langue et la classification de ces livres. Il est probable que l’organisation des textes dans la Septante ait été réalisée par les chrétiens, qui l’utilisaient abondamment durant les premiers siècles de l’Église. La Septante reste aujourd’hui une référence pour les chrétiens d’Orient.

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Les Bibles chrétiennes

Au cours des premiers siècles de notre ère, juifs et chrétiens partageaient les mêmes livres. Cependant, dès le Ier siècle, les chrétiens ont réuni et ajouté des textes rédigés en grec : les évangiles, qui témoignent de la vie de Jésus-Christ, ainsi que des écrits et des lettres reflétant la vie et la foi des premières communautés chrétiennes. Ces textes, fruits d’une relecture des Écritures juives à la lumière de la foi en Jésus-Christ, constituent la Bible chrétienne. Le canon de la Bible chrétienne a été établi au IVe siècle de notre ère. On parle rétrospectivement d’Ancien Testament pour les textes de la Bible hébraïque et de la Septante, et de Nouveau Testament pour ceux qui expriment la foi chrétienne (évangiles, lettres et écrits chrétiens).

Les livres deutérocanoniques ou apocryphes

La majeure partie de l’Ancien Testament est commune aux juifs et aux chrétiens, car ces derniers reconnaissent comme canoniques les trente-neuf livres de la Bible hébraïque. Les catholiques et les orthodoxes ajoutent d’autres livres issus de la Septante. Les catholiques reconnaissent comme “deutérocanoniques” les livres suivants : Judith, Tobit 1 et 2, les Maccabées, la Sagesse, le Siracide, Baruch, la Lettre de Jérémie, ainsi que les ajouts grecs à Esther et Daniel. Les orthodoxes incluent également d’autres textes de la Septante : 3 Esdras, 3 et 4 Maccabées, la Prière de Manassé et le Psaume 151. Les protestants, quant à eux, ne reconnaissent pas ces livres supplémentaires et les qualifient d’apocryphes, c’est-à-dire de livres secrets ou cachés en grec. Il est intéressant de noter qu’avant le XIXe siècle, tous les Bibles chrétiennes, y compris les Bibles protestantes, contenaient ces livres supplémentaires.

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Les traductions

De nombreuses traductions de la Bible existent aujourd’hui. En effet, dès l’Antiquité, les textes bibliques ont été traduits dans de nombreuses langues. Certaines de ces traductions ont joué un rôle majeur, comme les Targums (traductions en araméen), la Septante (traduction en grec à partir de 250 avant notre ère), la Vulgate (traduction en latin de saint Jérôme entre 342 et 420, qui a été une référence pour les Églises chrétiennes pendant plusieurs siècles), ou encore la Peschitta (traduction en syriaque du Ve siècle de notre ère).

Au XVIe siècle, d’importants travaux de traduction de la Bible en langues vernaculaires européennes ont été entrepris. À partir du XIXe siècle, grâce à l’essor des missions chrétiennes, la Bible a été traduite dans de nombreuses langues non européennes, et les traductions existantes ont été améliorées.

Le Musée virtuel du protestantisme nous invite à explorer cet incroyable héritage biblique et à comprendre la richesse de ses écrits. Plongeons-nous dans les récits et les enseignements qui ont marqué l’histoire de l’humanité depuis des siècles.