Les voitures électriques auraient-elles été injustement pointées du doigt ? Cette hypothèse intrigante mérite d’être examinée. Pour l’instant, la cause de l’incendie à bord du cargo Fremantle Highway, transportant des voitures, n’a pas encore été officiellement confirmée. L’enquête est en cours, mais les déclarations des experts qui ont inspecté le navire le 11 août 2023 relancent le débat, notamment via les médias néerlandais.
Environ 1 000 véhicules intacts, dont des voitures électriques
D’après les premières observations des experts, environ 2 700 des 3 800 voitures à bord ont été détruites par le feu. Selon Peter Berdowski, directeur de la société de sauvetage Boskalis, “certains des ponts sont totalement fusionnés avec les voitures”. Néanmoins, plusieurs ponts sont pratiquement intacts, tout comme leur cargaison.
Les premières constatations des experts révèlent que les quatre ponts inférieurs (1 à 4) du porte-voitures ont échappé aux flammes, de même que la salle des machines. Cela explique pourquoi le navire n’a pas sombré, contrairement à ce qui s’est passé avec le Felicity Ace en 2022.
Des chiffres à prendre avec prudence, en attendant la confirmation
Il est important de prendre les chiffres donnés avec précaution, en attendant une confirmation formelle. Les experts sont spécialisés dans le sauvetage de navires, pas dans le comptage précis des voitures. Il semble peu probable qu’ils aient effectué un décompte détaillé des voitures électriques et des voitures thermiques, d’autant plus que la distinction n’est pas toujours évidente (notamment pour les BMW et Mini). D’ailleurs, Peter Berdowski a déclaré à deVolkskrant, un média néerlandais, que “nous estimons qu’environ un millier de véhicules sont concernés, dont environ la moitié sont des voitures électriques embarquées”.
Ce chiffre implique qu’il pourrait y avoir d’autres voitures électriques sur les autres ponts du cargo. Il suffirait d’une seule voiture électrique isolée pour être à l’origine de l’incendie. Il n’est donc pas exclu que le feu soit parti d’une voiture thermique ou d’un modèle hybride rechargeable. Désigner la voiture électrique comme le coupable idéal semble un peu trop facile.
Un nouveau défi pour les experts
Les experts travaillant pour les constructeurs automobiles impliqués (Volkswagen, BMW, Rolls-Royce et Mercedes) doivent maintenant étudier comment évacuer les véhicules jugés “intacts” du cargo sans risque. Il est essentiel que les opérations de déchargement de ces véhicules ne provoquent pas une nouvelle catastrophe.
Même si les véhicules semblent en bon état extérieur, il est nécessaire de vérifier s’ils peuvent démarrer et de trouver un moyen de les sortir du navire. Cette situation s’annonce comme un véritable casse-tête. Idéalement, les épaves devraient également être extraites sur place, mais cela semble difficile sans un équipement adapté au port. De plus, le temps presse : le Fremantle Highway doit quitter son emplacement actuel au plus tard le 14 octobre.
Dans l’attente de nouvelles informations, les spéculations continuent. Une chose est sûre, les voitures électriques résistent étonnamment bien à cet incendie.
