Le paludisme est une maladie grave qui touche des millions de personnes à travers le monde. Bien qu’il soit plus répandu dans les régions tropicales défavorisées d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, il reste également présent dans certaines parties de la France. Dans cet article, nous examinerons les différentes facettes du paludisme, de sa transmission aux symptômes et aux mesures de prévention.
Population exposée
En 2017, on estimait à 219 millions le nombre de cas de paludisme dans le monde. Il est particulièrement répandu dans les zones tropicales défavorisées d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. Quinze pays d’Afrique subsaharienne et l’Inde représentaient à eux seuls 80 % des cas de paludisme dans le monde.
En France, le paludisme est principalement présent dans les départements de la Guyane et de Mayotte. En métropole, les cas de paludisme sont observés chez des personnes revenant de pays où la transmission de la maladie est active.
En 2018, le nombre de cas de paludisme importés en France métropolitaine est resté élevé, avec environ 5 280 cas recensés. Les pays d’Afrique subsaharienne sont principalement responsables de ces contaminations, représentant 97,8 % des cas.
Transmission
Le paludisme est transmis à l’homme par la piqûre d’une femelle moustique du genre Anopheles qui est infectée par un parasite. Lorsqu’elle se nourrit de sang, la femelle transmet le parasite à l’homme. Les moustiques mâles ne piquent pas.
La transmission du paludisme peut également se faire de manière interhumaine, notamment de la mère à l’enfant pendant la grossesse (voie transplacentaire) ou par transfusion sanguine. Les personnes revenant d’une zone où le paludisme est présent sont temporairement exclues du don du sang.
Le risque de développer une forme grave de paludisme concerne principalement les voyageurs se rendant dans des régions où la maladie est présente, en particulier les enfants. Ce risque concerne également les personnes originaires de ces régions qui ont quitté leur pays depuis plusieurs années et ont perdu leur immunisation naturelle.
Symptômes
Chez une personne non immunisée, les symptômes du paludisme apparaissent entre 8 et 30 jours après la piqûre infectante. Ils se manifestent par de la fièvre, éventuellement accompagnée de maux de tête, de douleurs musculaires, d’une sensation d’affaiblissement, de vomissements, de diarrhées et de toux. Des cycles de fièvre, de tremblements et de transpiration intense peuvent également se produire.
Aucun symptôme n’est spécifique au paludisme, c’est pourquoi il est important de réaliser des tests diagnostiques spécifiques en urgence chez toute personne présentant des symptômes après un séjour en zone d’endémie.
Dans les régions où le paludisme est hautement endémique, une partie de la population est porteuse asymptomatique de la maladie. Cependant, les personnes originaires de ces régions qui quittent leur pays pendant plusieurs années perdent leur immunisation naturelle et peuvent à nouveau développer une forme grave de paludisme.
Mesures de prévention pour les voyageurs et traitements
La prévention du paludisme est essentielle et doit être effectuée de manière systématique, en particulier avant de se rendre dans un pays où la maladie est présente. Il est recommandé de consulter un médecin spécialisé en médecine du voyage. Les mesures de prévention incluent la protection contre les piqûres de moustiques (utilisation de moustiquaires, de vêtements longs et de répulsifs anti-moustiques) ainsi que la prise de médicaments antipaludéens (chimioprophylaxie), sur prescription médicale.
Différents médicaments antipaludéens peuvent être utilisés en prévention lors d’un voyage en zone d’endémie ou en traitement. Le traitement préventif est toujours prescrit en fonction des zones visitées, de la durée du voyage et des caractéristiques individuelles du voyageur (âge, antécédents médicaux, intolérance aux antipaludéens, interactions médicamenteuses possibles, grossesse, etc.).
En conclusion, le paludisme est une maladie à prendre au sérieux. Il est important de se prémunir contre les piqûres de moustiques et de consulter un médecin avant de se rendre dans une région où la maladie est présente. La prévention et le traitement adéquats jouent un rôle clé dans la lutte contre cette maladie potentiellement mortelle.