Le Permis B à 4,25 tonnes pour les véhicules électriques : une décision controversée

Le Permis B à 4,25 tonnes pour les véhicules électriques : la FICM crie au déni de démocratie

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Oui, une nouvelle directive européenne va étendre les compétences des détenteurs du permis B. Dès qu’elle sera intégrée dans le droit national, il sera possible de conduire un véhicule de 4,25 tonnes avec un simple permis de conduire. Cependant, cette permission ne s’appliquera qu’aux véhicules électriques (ou au GPL, hydrogène, etc.). Cette décision a suscité une vive réaction de la part de la Fédération Internationale des Clubs de Motorhomes (FICM). Explications.

Le permis jusqu’à 4,25 tonnes pour les véhicules électriques

La directive COM(2023) 127 stipule que “deux ans après l’obtention du permis B, celui-ci est valable pour conduire des véhicules à carburant de substitution dont la masse maximale autorisée est supérieure à 3 500 kg mais n’excède pas 4 250 kg sans remorque.” Les carburants de substitution concernés sont l’électricité, l’hydrogène, le gaz (GNL, GNC, GPL) et l’énergie mécanique issue d’un stockage embarqué ou d’une source embarquée, y compris la chaleur résiduelle.

La déception de la fédération de camping-car

Les représentants de la FICM ont exprimé leur déception dans un courrier adressé à Mme Adina-Ioana Válean, Commissionaire au Transport et à la Mobilité. Selon le président de la FICM, Claude Guet, et le chargé des relations auprès des institutions européennes, Marcel J. Ch. Vanden Clooster, cette décision favorise uniquement les véhicules électriques, même si aucune solution crédible n’existe à ce jour pour les camping-cars électriques pesant jusqu’à 4,25 tonnes.

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Des efforts infructueux

La FICM rappelle qu’elle a participé à d’importantes consultations pour faire valoir la voix des camping-caristes. Cependant, elle se sent trompée et affirme que ses préoccupations concernant la légalité et le respect des camping-caristes n’ont pas été prises en compte.

L’électrique, c’est bien, mais…

On aurait pu penser que cette décision permettrait la construction de camping-cars électriques, mais la FICM estime que la Commission est trop focalisée sur le véhicule électrique, une technologie qu’elle considère comme transitoire.

Éviter la surcharge avant tout

Avant de penser aux camping-cars électriques, les associations européennes souhaitent avant tout éviter les problèmes de surcharge. Elles demandent depuis plus de 25 ans une augmentation de la charge utile autorisée pour pouvoir utiliser pleinement les capacités en eau et en déchets des camping-cars.

Un “déni de démocratie”

La FICM estime avoir été maltraitée par les institutions européennes et par un fonctionnaire dont elle tait le nom. Elle considère que le refus de relever la charge utile autorisée il y a 25 ans et le maintien de cette position après de longues réflexions constituent un “déni de démocratie”.

Le camping-cariste en première ligne de la protestation

La communauté des utilisateurs de camping-cars est en alerte et se positionne en première ligne d’un mouvement de protestation plus large, celui des millions d’utilisateurs de véhicules thermiques qui ne sont pas en mesure ou qui ne souhaitent pas financer l’achat et l’entretien d’un véhicule électrique.

La décision d’étendre le permis B aux véhicules électriques de 4,25 tonnes suscite la controverse parmi les camping-caristes. La FICM dénonce un déni de démocratie et souhaite avant tout éviter les problèmes de surcharge des camping-cars, quelle que soit leur motorisation. Si les camping-cars électriques sont l’avenir de l’industrie, il est important de ne pas négliger les besoins des utilisateurs actuels.

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