Le Portage Salarial : La Voie Vers la Liberté Professionnelle

Qu’est ce que le portage salarial ? Définition et présentation générale

portage salarial

Le portage salarial est de plus en plus plébiscité par les professionnels qui aspirent à devenir indépendants, tout en évitant les contraintes du statut d’indépendant. Avant d’évoquer les nombreux avantages du portage, examinons de manière générale ses caractéristiques et son fonctionnement pratique.

Quelle est la définition du portage salarial ?

Le portage salarial est une forme d’emploi atypique et hybride qui combine l’autonomie et la flexibilité du travail indépendant avec les avantages et la protection offerts par le statut de salarié.

La définition juridique “officielle” du portage salarial se trouve dans l’article L. 1254-1 de l’ordonnance n° 2015-380 du 2 avril 2015 relative au portage salarial :

Le portage salarial désigne l’ensemble organisé constitué par : “1° D’une part, la relation entre une entreprise dénommée “entreprise de portage salarial” effectuant une prestation au profit d’une entreprise cliente, qui donne lieu à la conclusion d’un contrat commercial de prestation de portage salarial ; “2° D’autre part, le contrat de travail conclu entre l’entreprise de portage salarial et un salarié désigné comme étant le “salarié porté”, lequel est rémunéré par cette entreprise.

Créée de manière discrète au milieu des années 1980, cette forme d’activité alternative connaît actuellement un essor fulgurant et attire des consultants souhaitant créer leur propre activité tout en bénéficiant d’une sécurité financière.

Le principe du portage salarial : une relation tripartite

Le portage salarial est une relation tripartite qui implique les trois parties suivantes :

  • Un consultant indépendant (également appelé salarié porté) ;
  • Une entreprise cliente (qui peut également être une collectivité territoriale ou une association) ;
  • Une entreprise de portage salarial.

Schéma de fonctionnement du portage salarial

La mission

Le portage salarial consiste pour un indépendant à rechercher et à négocier lui-même des missions auprès d’entreprises clientes, en négociant les modalités d’exécution, la durée et les prix de la mission.

Le contrat de travail

Ensuite, il s’adresse à une entreprise de portage salarial avec laquelle il signe un contrat de travail (en CDI ou en CDD). De ce fait, il devient salarié et bénéficie de la protection sociale associée à ce statut. En contrepartie, une partie de son chiffre d’affaires est versée à l’entreprise de portage sous la forme de frais de gestion (rémunération de l’entreprise de portage).

Le contrat commercial

La société de portage salarial est liée à l’entreprise cliente par un contrat commercial, basé sur les éléments transmis par le salarié porté. Elle se charge également de la facturation de la mission auprès de l’entreprise cliente et libère le salarié porté des contraintes administratives.

À noter : ne pas confondre portage et intérim

Il convient de souligner que la relation tripartite dans le cadre du portage salarial diffère de celle de l’intérim. En effet, l’entreprise de portage ne fournit pas de travail au salarié porté et ce dernier, travaillant en toute autonomie, ne reçoit pas de directives de la part de l’entreprise de portage pour l’exécution de sa mission.

Le portage salarial en quelques chiffres : un secteur en plein essor

Sécurisé par l’ordonnance du 2 avril 2015 et la convention collective de branche du 22 mars 2017, le portage salarial connaît une croissance régulière. Que ce soit en termes de chiffre d’affaires du secteur, du nombre de consultants ayant adopté ce statut ou du nombre d’entreprises de portage salarial, les perspectives sont prometteuses.

En effet, de plus en plus d’entreprises exclusivement dédiées au portage salarial ont vu le jour ces dernières années : elles étaient environ 180 en 2014, mais leur nombre approchait déjà les 250 en 2017.

Le chiffre d’affaires de la branche est également en plein essor, avec un marché dépassant le milliard d’euros aujourd’hui, témoignant de la popularité de cette forme d’emploi dans le monde du travail.

Par ailleurs, de plus en plus de consultants indépendants se laissent convaincre par ce statut qui leur permet d’être autonomes tout en évitant l’isolement, parfois ressenti dans le cadre de l’auto-entrepreneuriat. Actuellement, le secteur compte plus de 65 000 consultants répartis sur tout le territoire.

Enfin, l’activité des consultants ne cesse de croître, comme en témoigne l’augmentation du nombre d’heures et de missions effectuées, traduite par une hausse du nombre d’équivalents temps plein (9000 ETP actuellement).