Vous rêvez de devenir propriétaire et vous êtes prêt à souscrire un prêt immobilier pour concrétiser votre projet ? Sachez que les organismes prêteurs exigent généralement un questionnaire médical. Mais à quoi sert-il réellement ? Comment le remplir correctement ? Et quelles sont les conséquences d’une fausse déclaration ? Nous vous disons tout dans cet article confidentiel.
À quoi sert le questionnaire médical lors d’un prêt immobilier ?
Les crédits immobiliers s’étendent souvent sur de longues périodes, parfois jusqu’à 25 ans. Afin de se prémunir contre le risque d’une maladie qui pourrait vous empêcher de rembourser vos mensualités, l’organisme prêteur souhaite évaluer votre état de santé. Cette évaluation permet de déterminer les risques statistiques liés à votre emprunt. Ainsi, l’assurance emprunteur pourra fixer une prime correspondant précisément à votre profil et couvrir votre remboursement en cas d’imprévu.
Comment se présente le questionnaire de santé ?
Le questionnaire de santé, qui peut être rempli en ligne, est un document détaillé comportant plusieurs pages. Chaque assureur est libre de poser les questions qu’il souhaite au futur emprunteur. Parmi les questions les plus fréquentes, on peut citer :
- Quel est votre indice de masse corporelle (IMC) ?
- Êtes-vous diabétique ?
- Souffrez-vous d’hypertension ?
- Prenez-vous des médicaments pour une pathologie cardiaque ?
- Avez-vous connu une dépression au cours des cinq dernières années ?
- Avez-vous été en arrêt de travail pendant plus de trois mois au cours des cinq dernières années ?
Il est important de noter que les questions doivent être précises et ne remonter que jusqu’à cinq ou dix ans en arrière, en fonction de la pathologie. Par exemple, si vous avez été atteint d’un cancer il y a plus de dix ans, vous n’avez pas à le déclarer, et cela n’aura aucune incidence sur votre assurance.
Comment remplir le questionnaire de santé ?
Pour remplir le questionnaire de santé, vous devez répondre précisément aux questions posées, sans rien oublier ni dissimuler. Soyez clair, concis et limitez vos réponses aux seules questions posées. Il est inutile d’en rajouter, car cela pourrait jouer en votre défaveur et augmenter le tarif de votre assurance.
Lorsque vous êtes en bonne santé, toutes vos réponses devraient normalement être négatives. Si vous répondez positivement à une question, l’assurance vous demandera des précisions et, le cas échéant, des examens complémentaires, tels qu’une prise de sang ou une visite médicale. Ces démarches supplémentaires sont généralement effectuées dans un délai maximum de deux semaines.
Les risques en cas de fausse déclaration
Que vous ayez omis une information ou que vous l’ayez volontairement cachée, les conséquences sont similaires : l’assureur pourrait invoquer la nullité du contrat en cas de demande de garantie. Ne pas déclarer un problème médical pour éviter une surprime n’est donc pas une bonne stratégie. En cas de sinistre, vous ne bénéficieriez d’aucun remboursement. Autant dire que cela n’en vaut pas la peine.
La possibilité d’exclure certaines pathologies
Une fois votre état de santé évalué, l’assureur vous proposera un tarif et pourra également vous informer de l’exclusion de certains risques liés à une pathologie spécifique. Par exemple, si vous avez indiqué avoir des problèmes cardiaques, l’assurance ne couvrira pas les problèmes de ce type pendant la durée de votre prêt.
Certaines compagnies d’assurances vous donneront le choix entre l’exclusion de certaines pathologies ou une surprime, qui peut parfois être élevée. À vous de décider quels risques vous êtes prêt à prendre. Dans certains cas, il est préférable d’être bien assuré pour protéger votre famille en cas de problème.
Simplification et suppression des questionnaires dans certains cas
Ces dernières années, des progrès significatifs ont été réalisés en matière de questionnaire médical. Les questions sont désormais encadrées et respectent le droit à l’oubli, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent pas remonter à plus de cinq ans pour certaines pathologies. De plus, la plupart des questionnaires médicaux peuvent être remplis en ligne, ce qui permet une réponse en quelques minutes, sauf dans les cas particuliers nécessitant des informations complémentaires.
Il est important de souligner que tout emprunteur a le droit de faire examiner son dossier, même s’il présente des problèmes de santé importants. La convention AERAS a été créée dans ce but.
La suppression des questionnaires dans certains cas
Si le montant assuré ne dépasse pas 200 000 euros par emprunteur et que le crédit doit être remboursé avant le 60e anniversaire de l’emprunteur, il n’est plus nécessaire de remplir un questionnaire sur l’état de santé.
Prenez le temps de remplir le questionnaire de santé avec précision, et n’hésitez pas à demander des explications à votre assureur si besoin. C’est un moyen essentiel pour sécuriser votre prêt immobilier et protéger votre avenir ainsi que celui de votre famille.
