La popularité croissante des voitures électriques suscite de nombreuses interrogations quant à leur impact environnemental. Mais qu’en est-il réellement du recyclage des batteries ?
En 2018, 31 069 véhicules électriques neufs ont été vendus, représentant 1,42% des ventes annuelles de l’automobile neuve. La Renault Zoe domine le marché français avec 17 038 ventes en 2018, suivie de la Nissan Leaf avec 2 381 ventes.
Cependant, la voiture électrique est souvent critiquée pour sa prétendue pollution lors de sa production. Selon un rapport de l’ADEME datant d’avril 2016, les impacts négatifs sur l’environnement lors de la fabrication d’un véhicule électrique sont équivalents à ceux d’un véhicule thermique. Néanmoins, l’utilisation en seconde vie et le recyclage des batteries permettent de réduire ces impacts environnementaux.
Le constructeur joue un rôle central dans le recyclage des batteries. La plupart des batteries de véhicules électriques en fin de vie sont réutilisées dans des projets de stockage stationnaire, permettant ainsi de prolonger leur utilité. Renault estime qu’environ 100 euros sont alloués pour chaque batterie recyclée. Des sociétés spécialisées, comme SNAM, se chargent également du recyclage des batteries de voitures électriques.
Le recyclage des batteries est soumis à une réglementation stricte, notamment la directive batterie 2006/66 CE, qui impose leur reprise gracieuse par les metteurs sur le marché et exige leur recyclage. Le taux d’efficacité du recyclage varie en fonction du type de batterie et de sa technologie.
Il est important de noter que le recyclage des batteries n’est pas une activité parfaitement écologique. Cependant, les entreprises de recyclage sont soumises à des audits et à des contrôles réguliers pour limiter les impacts sur l’environnement. Les rejets de substances dangereuses sont nettement inférieurs aux limites autorisées.
Des normes rigoureuses encadrent également le recyclage des batteries des véhicules électriques. La norme ISO 14001 vise à améliorer la performance environnementale en favorisant la réutilisation, la remise en état, le recyclage et l’élimination adéquate des déchets. La norme XP X30-901, publiée en octobre 2018, encourage la gestion efficace des matières en fin de vie dans une perspective d’économie circulaire.
En ce qui concerne les batteries au lithium-ion, celles-ci sont considérées comme non dangereuses pour l’environnement et pour l’homme. Le lithium-ion peut être recyclé de manière adéquate, et les ressources nécessaires à sa fabrication augmentent constamment. De plus, le recyclage du cobalt, largement utilisé dans les batteries, est plus économique que son extraction.
En conclusion, le recyclage des batteries de voitures électriques ne constitue pas une menace pour l’environnement. Constructeurs et sociétés de recyclage mettent tout en œuvre pour garantir un processus respectueux de l’environnement, que ce soit en favorisant la réutilisation ou en recyclant les éléments des batteries. Reste à savoir si la filière du recyclage sera prête à faire face à l’augmentation de la part des véhicules électriques sur le marché automobile.
