Les conteneurs pour déposer vêtements, chaussures et linge de maison sont présents partout dans nos rues. Que deviennent-ils une fois collectés par Le Relais, la référence française en collecte de textile ? Découvrez comment cette entreprise de revalorisation de textile lutte contre l’exclusion en créant des emplois !
Tri, exportation et friperies solidaires
Après avoir déposé nos biens dans les conteneurs, ils sont transportés vers l’un des quatorze centres de tri français où 146 000 tonnes de vêtements ont été triées en 2017. C’est là que le destin de nos vêtements est pris en main.
Les meilleures pièces, surnommées « la crème », sont sélectionnées lors du premier tri. Ce sont des vêtements de bonne qualité, parfois neufs et souvent de marques. Ces pièces représentent 6 % de la collecte et sont envoyées dans l’une des 73 boutiques Ding Fring, des friperies solidaires créées spécialement pour la revente de vêtements. Ces magasins forment le premier réseau de vêtements d’occasion en France.
Plus de la moitié des vêtements collectés, soit environ 55 %, ainsi que des chaussures et des textiles, sont exportés. Une infime partie est vendue en Europe de l’Est. La main-d’œuvre étant moins chère dans ces pays, les vêtements ne sont pas triés en France mais sur place. Quant aux textiles exportés en Afrique, le premier tri s’effectue en France. Il s’agit de déterminer si les vêtements répondent aux conditions climatologiques des pays importateurs afin de ne pas payer de droits de douane.
Des projets de développement locaux en Afrique
Le Relais possède également trois centres de tri textiles en Afrique, au Sénégal, à Madagascar et au Burkina Faso. Les vêtements collectés sont ensuite vendus aux populations locales, et les bénéfices sont réinvestis dans divers projets de développement.
Au Burkina Faso, par exemple, Le Relais s’associe avec l’association d’apiculteurs Wend Puiré pour la production de miel et la valorisation de la filière apicole. Ensemble, ils ont érigé le Centre apicole de Koudougou en 2002. De la même manière, le Burkina Faso voit l’ouverture d’autres centres de formation à l’apiculture moderne. Au Sénégal, Le Relais s’investit dans les cultures maraîchères et dans la culture d’une plante utilisée pour lutter contre le paludisme. À Madagascar, l’entreprise détient deux hôtels et participe à la production de compost et de produits recyclés. Le Relais est même impliqué dans la production automobile de la marque malgache Karenjy et a récemment obtenu l’accord du Vatican pour produire une papamobile à l’occasion de la venue du pape François en septembre à Madagascar.
Recyclage et valorisation des textiles
Les vêtements usés qui ne peuvent être revendus sont recyclés et revalorisés. 10 % d’entre eux sont transformés en chiffon d’essuyage pour les industries, 29 % sont recyclés en matière première (notamment un isolateur thermique et acoustique appelé le Métisse fabriqué à partir de fibres de jeans) et une partie est utilisée dans la production de granulés destinés au chauffage.
Ainsi, 99 % des textiles collectés par Le Relais sont valorisés, seuls quelques vêtements finissent à la déchèterie.
L’insertion par l’emploi, la priorité du Relais
Pour Le Relais, l’objectif n’est pas seulement de faire de l’argent, mais d’être utile et de servir au plus grand nombre possible. L’entreprise compte 2 200 salariés, dont 18 % travaillent en Afrique. Quarante pour cent des personnes embauchées sont en contrat de réinsertion et les soixante pour cent restants sont en CDI. Depuis 1984, Le Relais crée plus d’un emploi par semaine, notamment en faveur des chômeurs de longue durée ou en réinsertion difficile. Les bénéfices des ventes sont directement alloués à la création d’emplois.
Si vous souhaitez donner directement vos vêtements aux plus démunis, vous pouvez vous orienter vers des associations telles que la Croix-Rouge, le Secours populaire ou encore le Secours catholique.
Maintenant que vous connaissez la seconde vie de vos vêtements déposés dans les conteneurs du Relais, n’hésitez pas à participer à la lutte contre l’exclusion en donnant une chance à l’insertion par l’emploi et au développement local !
