C’est un coup dur pour Kaspersky. L’éditeur russe du célèbre antivirus vient de recevoir un avis défavorable du BSI (Bundesamt für Sicherheit in der Informationstechnik), l’agence allemande chargée de la sécurité des systèmes d’information. Cette recommandation est similaire à celle de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) en France, qui assure la cyberdéfense des opérateurs d’importance vitale.
Les risques liés à Kaspersky
Le BSI met en garde contre l’utilisation des logiciels antivirus de Kaspersky et recommande de les remplacer par des produits alternatifs. Cette mise en garde est justifiée par le contexte géopolitique tendu entre la Russie et l’Occident. La Russie a récemment menacé l’OTAN et l’Union européenne, dont fait partie l’Allemagne. Le BSI craint donc des représailles cybernétiques, que Kaspersky pourrait faciliter en tant que société informatique russe.
Une prise de position remarquable
La position du BSI est remarquable car elle marque un changement d’appréciation par rapport à ses analyses précédentes. En 2017, l’agence allemande était plus prudente concernant les accusations selon lesquelles Kaspersky aurait servi de cheval de Troie pour dérober des outils de la NSA. Aujourd’hui, le BSI recommande une évaluation individuelle de la situation et envisage un remplacement de Kaspersky par une solution alternative, de préférence française, européenne ou américaine.
Les arguments de Kaspersky
De son côté, Kaspersky tient à rassurer les utilisateurs en affirmant que son réseau de serveurs dispersés dans le monde entier garantit la continuité des opérations et des mises à jour. La société rappelle également que les données des utilisateurs européens ne sont envoyées que vers les serveurs situés en Europe. Kaspersky affirme respecter toutes ses obligations en matière de livraison des produits et d’assistance.
Conclusion
Bien que le BSI ne recommande pas une désinstallation immédiate de Kaspersky, il est conseillé d’envisager une évaluation individuelle de la situation et de peser le pour et le contre. Il est possible de remplacer Kaspersky par une solution alternative, notamment française, européenne ou américaine. La prudence est de mise dans un contexte géopolitique tendu où la cybersécurité revêt une importance capitale.
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