Les taux de résilience et de récupération de l’habitat de la vie marine peuvent varier en fonction de différents facteurs. Une étude menée sur Pelvetia canaliculata, une algue commune sur l’île de Man, a révélé que les taux de croissance varient entre 1,8 et 4,8 cm par an, avec une moyenne de 3,18 cm par an (Subrahmanyan, 1960). De plus, la hauteur et l’exposition de la plage ont également une influence sur les taux de croissance de cette algue (Subrahmanyan, 1960). Les individus situés plus haut sur la plage étaient plus petits que ceux situés plus bas en raison du niveau de dessiccation (Subrahmanyan, 1960).
La période de croissance principale de Pelvetia canaliculata s’étend d’août à décembre, suivie d’une période de reproduction de janvier à novembre (Subrahmanyan, 1960). La libération des gamètes se produit en août et se prolonge jusqu’à mi-septembre, en même temps que les marées de printemps (Subrahmanyan, 1960). Les jeunes frondes de Pelvetia canaliculata peuvent se reproduire dès l’âge d’un an, bien que seules quelques receptacles soient produits (Subrahmanyan, 1960).
Les larves de Pelvetia canaliculata ont la capacité de se disperser en dehors de la zone parentale et de s’installer sur des surfaces rugueuses (Schonbeck & Norton, 1980). Cependant, cette algue est rapidement concurrencée par des espèces plus compétitives situées plus bas sur la plage, telles que Fucus spiralis (Rugg & Norton, 1987).
La durée de vie moyenne de Pelvetia canaliculata sur l’île de Man est estimée à quatre ans (Subrahmanyan, 1960). Le temps nécessaire pour rétablir une population mature de Pelvetia canaliculata après une perturbation, telle qu’une récolte, est estimé à quatre à cinq ans (Subrahmanyan, 1960).
La récupération des espèces telles que Chthamalus montagui, Semibalanus balanoides et la patelle Patella vulgata dépend de la re-colonisation par les larves. La patelle Patella vulgata peut se déplacer en fonction du type de plage et de sa rugosité (Subrahmanyan, 1960). Les bernard-l’ermite se nourrissent d’algues en nettoyant les surfaces, ce qui peut favoriser l’installation des larves de balanes (Hawkins & Hartnoll, 1983).
La re-colonisation de Patella vulgata sur les côtes rocheuses est rapide, mais la structure de la population peut prendre jusqu’à 15 ans pour revenir à la normale en raison des interactions complexes entre les limpets, les bernard-l’ermite et les algues (Hawkins & Southward, 1992).
Les balanes sont souvent les premières à coloniser les espaces disponibles sur les côtes rocheuses (Bennell, 1981). Cependant, la densité des balanes peut être limitée par la prédation et d’autres facteurs environnementaux (Petraitis et al., 2003).
La durée de vie de Chthamalus montagui est relativement courte, de 2 à 3 ans (Southward & Crisp, 1950). La maturité sexuelle est atteinte dès la première année et plusieurs portées peuvent être produites chaque année (Burrows et al., 1992).
La réintroduction de lichens tels que Verrucaria maura et Verrucaria mucosa peut prendre plus de 10 ans, car ces organismes ont une croissance lente (Crump & Moore, 1997). Les lichens, en général, peuvent prendre plus de 10 ans pour revenir à leur état initial après une perturbation (Holt et al., 1995).
En conclusion, la résilience de la vie marine dépend de nombreux facteurs, tels que l’espèce concernée, l’environnement et la gravité de la perturbation. La re-colonisation peut prendre de quelques années à plus d’une décennie, et la récupération complète de l’écosystème peut prendre encore plus de temps. Il est important de préserver ces habitats marins pour maintenir la biodiversité et la santé des écosystèmes marins.