Le scandale des voitures électriques composées de cobalt extrait par des enfants

Scandaleux : plus d’une voiture électrique sur deux est composée du colbat extrait par des enfants

Les voitures électriques sont souvent présentées comme une solution écologique pour un avenir durable. Cependant, une enquête récente de Cash Investigation et un rapport d’Amnesty International mettent en lumière un aspect troublant de cette industrie. Plus d’une voiture électrique sur deux est composée de cobalt extrait dans des conditions inhumaines par des enfants en République Démocratique du Congo (RDC).

Les mines de cobalt : un danger pour les enfants congolais

Le cobalt est un minéral essentiel à la fabrication des batteries au lithium-ion, utilisées dans les smartphones, les tablettes, les ordinateurs et les véhicules électriques. Malheureusement, la majorité de ces minerais proviennent de la RDC, où la population locale travaille dans des mines dangereuses, mettant leur vie en péril.

Les recherches d’Amnesty International révèlent que des enfants, certains âgés de seulement 7 ans, travaillent dans ces mines. Ces enfants et les adultes qui les entourent sont exposés à des risques majeurs pour leur santé, tels que des infections pulmonaires, cardiaques, thyroïdiennes et gastro-intestinales. De plus, ils sont souvent mal rémunérés, gagnant à peine un dollar par jour, et travaillent de longues heures sans équipement de protection adéquat.

Les fournisseurs de cobalt

Selon Amnesty International, le cobalt extrait des mines de la RDC est vendu à une entreprise chinoise appelée Huayou Cobalt. Cette entreprise est le principal fournisseur des fabricants de composants de batteries chinoises et sud-coréennes, qui à leur tour approvisionnent des géants tels que General Motors, Renault-Nissan, BMW, Apple, LG Electronics et bien d’autres. Ces entreprises utilisent ensuite le cobalt dans les batteries de leurs voitures électriques, des véhicules qui sont censés être respectueux de l’environnement.

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L’appel à l’action

L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) recommande que les entreprises utilisant du cobalt provenant de mines très dangereuses divulguent les informations sur leurs fonderies et raffineries, ainsi que leur évaluation du respect des pratiques conformes aux droits humains. Cependant, les constructeurs automobiles accusés de se fournir chez des fournisseurs impliqués dans cette problématique ont nié ces allégations, sans pouvoir prouver qu’ils respectent les directives internationales de l’OCDE.

Amnesty International appelle les gouvernements du monde entier à faire respecter les directives de l’OCDE, à l’instar de la France, où une loi a récemment été adoptée par l’Assemblée Nationale et doit être examinée par le Sénat. Cette loi vise à obliger les grandes entreprises françaises à prévenir les atteintes aux droits humains dans leurs chaînes d’approvisionnement. Il est également important de noter que plus de 80 personnes sont décédées dans des mines au cours de l’année écoulée.

Ce scandale soulève des questions essentielles sur la responsabilité des entreprises et l’impact de nos choix de consommation sur les droits humains. Il est primordial de prendre des mesures pour s’assurer que les voitures électriques et les autres produits technologiques que nous utilisons soient fabriqués de manière éthique, sans exploiter des enfants et mettre en danger la vie des travailleurs.