Le Secours populaire, à court de dons face à la concurrence de Vinted

Le Secours populaire, à court de dons face à la concurrence de Vinted

De plus en plus de Français choisissent de vendre leurs vêtements sur des plateformes comme Vinted plutôt que de les donner, afin de compléter leurs revenus. Cependant, cette tendance a un impact considérable sur des associations telles que le Secours populaire.

Des dons en baisse et une qualité moindre

Les associations qui disposent de boutiques voient leurs recettes diminuer. En effet, non seulement le nombre de dons diminue, mais la qualité de ces dons pose également problème. “Nous recevons des vêtements qui sont sales, troués”, déplore Jean Stellittano, secrétaire national du Secours populaire.

Cette diminution de la qualité des dons contraint l’association à trier davantage les vêtements, car ils sont souvent de gamme moyenne ou très abîmés, nécessitant ainsi leur recyclage.

Des vêtements en bon état requis

L’association comprend les motivations des Français qui donnent moins de vêtements. Cependant, elle lance un appel aux dons pour obtenir des vêtements en bon état. En effet, de nombreuses personnes fréquentant les friperies de l’association sont à la recherche de vêtements pour des entretiens d’embauche, par exemple.

Les brocantes et friperies représentent un tiers des recettes du Secours populaire, leur permettant ainsi de rester autonome et indépendant.

Aujourd’hui, l’association a particulièrement besoin de vêtements pour enfants, de robes et d’ensembles pour femmes, ainsi que de chemises pour hommes. Ces vêtements permettent aux personnes de se mêler aux autres, que ce soit dans leur vie quotidienne ou professionnelle.

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Des mesures pour encourager les dons

Afin de stimuler les dons, le Secours populaire envisage de mettre en place de nouvelles mesures. Par exemple, il envisage de fournir un reçu fiscal pour les dons de vêtements. “Si une personne nous donne un vêtement qu’elle a acheté 150 euros, nous pourrions lui fournir un reçu fiscal de 50 euros”, suggère Jean Stellittano.

L’association fait également appel aux plateformes telles que Vinted pour leur demander de participer à leur effort. “Vous bénéficiez d’une manne liée aux conditions de vie des Français, pourquoi ne pas prévoir un pourcentage en faveur de la solidarité ?” conclut-il.

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