Le Ségur de la Santé a été annoncé pour la première fois le 17 mai 2020 par le ministre des Affaires sociales et de la Santé, Olivier Véran. Le 13 juillet dernier, le premier ministre Jean Castex et Olivier Véran ont signé les accords du Ségur de la Santé avec les organisations syndicales à l’hôtel de Matignon. Cette réforme vise à revaloriser les métiers des établissements de santé et à améliorer l’attractivité de l’hôpital public et des EHPAD.
Qu’est-ce que le Ségur de la Santé ?
Le nom “Ségur de la Santé” est inspiré de l’adresse du ministère de la santé, situé rue Ségur à Paris. Il s’agit d’un plan mis en place par le gouvernement pour répondre aux revendications des personnels soignants et pour améliorer le secteur de la santé en France. Le plan repose sur quatre piliers :
- Transformer les métiers et revaloriser les salaires des soignants
- Définir une nouvelle politique d’investissement et de financement pour les soins
- Simplifier les organisations et le quotidien des équipes
- Fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers
Face aux conditions de travail difficiles dans les hôpitaux et les EHPAD pendant la crise sanitaire, le gouvernement a pris en compte les demandes des personnels soignants. Il s’est engagé à allouer annuellement 8,2 milliards d’euros pour revaloriser les salaires, les carrières et les conditions de travail des personnels considérés comme de véritables héros par l’opinion publique pendant la pandémie. En outre, il a promis 19 milliards d’euros supplémentaires pour la prise en charge des patients.
Les conclusions de cette réforme ont été présentées dans le rapport final par Nicole Notat à Olivier Véran.
Quelles sont les principales mesures ?
Les principales mesures du Ségur de la Santé comprennent :
- Un investissement de 19 milliards d’euros dans le système de santé pour améliorer la prise en charge des patients et les conditions de travail des soignants.
- Une revalorisation des métiers des établissements de santé et des EHPAD grâce à une enveloppe de 8,2 milliards d’euros par an.
- Le recrutement de 15 000 personnes dans les hôpitaux publics.
- Une sortie progressive du système de tarification à l’acte (T2A) au profit de la qualité des soins.
- L’ouverture ou la réouverture de 4000 lits selon les besoins.
- La fin du mercenariat de l’intérim médical dans les hôpitaux publics.
- Un renforcement de la place du service hospitalier au sein des établissements de santé.
- Une augmentation de la formation des soignants dans les filières paramédicales pour une meilleure prise en charge des patients.
- Une facilitation de l’accès aux soins non-programmés et à l’exercice coordonné.
- Un fort développement de la télésanté pour améliorer les soins en France.
- Donner aux territoires les principaux leviers de l’investissement en santé pour le bien-être de leurs habitants.
- Lutter contre les inégalités de santé.
Qu’en pensent les syndicats ?
Les syndicats sont majoritairement favorables aux mesures annoncées concernant les salaires des personnels hospitaliers (hors médecins). La CFDT, FO et l’UNSA ont affirmé leur intention de signer le texte, ce qui permet de franchir le seuil des 50% de représentativité syndicale nécessaire à son application.
Le Ségur de la Santé s’inscrit dans la réforme du Grand Âge qui est progressivement mise en place.
En conclusion, le Ségur de la Santé représente une avancée importante pour le secteur de la santé en France. Il permettra de revaloriser les métiers des soignants, d’améliorer les conditions de travail et de renforcer la prise en charge des patients. Cette réforme témoigne de la volonté du gouvernement de soutenir et de reconnaître l’engagement des personnels soignants, qui ont été en première ligne pendant la crise sanitaire.