Le système de drainage périphérique pour évacuer les eaux souterraines

Le système de drainage périphérique pour évacuer les eaux souterraines

Le drainage a pour objectif de collecter les eaux souterraines et de les évacuer avant qu’elles n’atteignent les fondations. Sa mise en place doit respecter des règles spécifiques.

Dans les constructions résidentielles, différents types de drains en terre cuite, en béton poreux ou en PVC rigide perforé sont utilisés. Il convient de les différencier du drainage agricole en PVC souple, qui n’est pas adapté pour les bâtiments. Le diamètre du tuyau est déterminé en fonction du volume d’eau à évacuer. Dans les maisons individuelles, il doit être d’au moins 100 mm. Le drainage doit être réalisé avec une pente d’écoulement de 3 à 10 mm par mètre, du point le plus élevé au point le plus bas du parcours. Les eaux collectées sont ensuite dirigées vers un exutoire tel qu’un collecteur d’égout, un puisard ou un système d’épandage souterrain.

Installation du système de drainage de la maison

L’emplacement du drainage dépend de la configuration de la maison, de son environnement et de la nature du sol. En général, le drain est installé le long des fondations, soit sur la semelle, soit à côté. Les règles de construction interdisent de le placer plus bas. En faisant courir le drain sur le rebord de la semelle, on évite les risques d’affouillement. S’il ne peut être installé qu’à côté de la semelle, il doit reposer sur un lit de béton maigre, selon la pente d’écoulement.

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Des dispositions particulières doivent être prises lorsque la maison est bordée par une structure maçonnée telle qu’une terrasse ou un trottoir. Dans ce cas, le drain doit être éloigné des murs d’environ 2 mètres. Cette solution présente l’avantage de protéger les fondations contre d’éventuels mouvements du terrain. Elle peut également être utilisée en l’absence de bordure maçonnée lorsque la maison est construite sur un sol perméable, principalement exposé aux eaux de ruissellement. Le sol, qui se dilate et se rétracte périodiquement, peut déstabiliser les fondations et entraîner des tassements. Il revient à l’architecte de décider de l’emplacement du drainage et du plan à suivre.

La technique de mise en place du drainage

La technique traditionnelle consiste à envelopper le drain avec plusieurs couches de granulats de différentes tailles, de bas en haut. Tout d’abord, une couche de cailloux de granulométrie 20/40 ou 30/60 est appliquée, suivie d’une couche de gravier 10/20 et d’une autre de gravillons 5/15. Le tout est recouvert d’une épaisseur de sable 0/3 et de terre de remblai imperméable. Certains experts préconisent de placer la terre avant le sable, tandis que l’Agence Qualité Construction recommande l’inverse. Cependant, cela n’affecte pas la qualité du drainage. Dans les sols à grains fins tels que l’argile, le limon ou le sable, le drain doit être protégé des obstructions par un géotextile. Ce matériau permet à l’eau de passer tout en empêchant les particules de colmater le tuyau. Pour une protection efficace, il est conseillé d’envelopper le drain et son enrobage de cailloux ensemble.

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Dans des conditions d’utilisation validées par des avis techniques, l’utilisation de nappes de renfort présente plusieurs avantages:

  • Elles dirigent les eaux vers le bas, favorisant ainsi leur collecte par le drain.
  • Elles répartissent mieux la poussée des remblais par rapport aux membranes auto-adhésives ou thermofusibles, ce qui permet de reboucher la tranchée avec les matériaux d’excavation.

Avant la mise en place du drain, celui-ci est enrobé de cailloux et les déblais sont débarrassés de tout déchet végétal ou autre.

Le drain doit reposer sur une couche de granulat d’une épaisseur de 5 à 10 cm et être recouvert d’au moins 20 cm de matériau. Il est important de vérifier la pente d’écoulement tout au long du parcours et, si nécessaire, de l’ajuster en ajoutant ou en retirant du gravier sous le tuyau. Deux nouveaux types de drains permettent de se passer de ces contraintes d’enrobage:

  • L’un d’entre eux (ClipsenÒ), validé par un avis technique du CSTB, se compose de blocs en polystyrène expansé perforés et traversés par un collecteur. Les modules sont entourés d’un géotextile et s’emboîtent grâce à des manchons en PVC.
  • L’autre système (Bâti Fibre CR4) est constitué d’un tube perforé, gainé de fibres recyclées. Les fibres protègent le tube contre le colmatage en assurant une filtration d’environ 400 à 500 microns.

Ces deux procédés permettent de remplir directement la tranchée avec les matériaux d’excavation.